Newsletter CGT janvier

Le gouvernement a annoncé que le projet de transfert du recouvrement vers les URSSAF était abandonné. C’est un énorme soulagement pour nos collègues de l’IRC et c’est évidemment la reconnaissance de leur expertise !

Le transfert de l’activité, qui devait se faire au 1^er janvier 2023, faisait clairement peser une menace sur l’emploi au sein du groupe. En effet, selon les scenarii c’est plus de 60O salariés qui étaient concernés.

Si la CGT n’a pas ménagé sa peine, c’est bien la mobilisation de toutes les organisations syndicales, de l’AGIRC-ARCCO… qui ont permis de faire reculer les pouvoirs publics. Le collectif a payé !

L’absurdité de la réforme proposée par le gouvernement a le mérite de faire exploser le nombre de simulations de son âge de départ en retraite. Enormément de femmes ont constaté que ce sont les 67 ans qui leur sont imposés pour une retraite à taux plein. Une reforme juste aurait été, par exemple, de s’attaquer à ce type de discrimination puisque tout au long de leur carrière elles gagnent déjà moins qu’un homme !

Lors de négociations, on imagine bien la délégation employeur en déambulateur et celles des organisations syndicales en fauteuil se donner rendez-vous chez Domitys ! Le délégué syndical CGT, assis sur la chaise du client recyclée en chaise percée, revendiquera plus de purée dans les RIE ! Il va falloir améliorer le remboursement des prothèses auditives pour ne pas se jeter les dentiers au visage.

Le passage de la prime de 185€ à 215€ n’a pas suffi pour que la CGT et la CGC signent, contrairement aux autres organisations syndicales. Ces dernières ont estimé que 30€ de plus justifiaient leur signature. Nous respectons ce choix mais relativisons ce montant puisque pour l’atteindre, il faut remplir un nombre de critères importants. Les statistiques fournis par la direction démontrent par projection que la moyenne de la prime n’augmentera que de quelques euros, très loin des 30€ affichés.

La décision n’était pas facile à prendre puisqu’une partie des négociateurs CGT travaillent en CRC et bénéficient de la prime. Directement concernés, ils se sont tout de même opposés à la signature car ils en ont assez de la vision restrictive et du discours méprisant de ces directions pour leurs équipes. Précisons tout de même que notre perception sur le côté retraite est nettement plus modéré. C’est d’ailleurs grâce à la négociation de l’accord CRC retraite que la prime évolue à 215€ aussi coté assurantiel ; ce qui avait était refusé il y a à peine un an !

Cette prime a pour objectif de masquer les très bas salaires. Résultat, les chargé d’études, les assistants techniques… sont déclassés financièrement par rapport à leur collègue. Il est vraiment temps que les RH scrutent de près ces métiers et imposent des standards de rémunération, de parcours professionnels et de valorisations aux directions métiers qui, si elles ne changent pas de discours, sont disqualifiées !

Suite au départ du groupe de la référente coté direction, cette dernière nomme un « intérimaire » pour remplir les missions le temps d’un nouveau recrutement.

Comme l’a rappelé le référent harcèlement du CSE, si la situation oblige la direction à faire du provisoire, le provisoire doit être le plus restreint possible au vu des sujets sensibles qui sont à traiter.

Le rôle et les missions des référents sont encore trop méconnus. Nous saisissons donc l’opportunité pour vous rappeler que depuis maintenant 4 ans, un référent harcèlement et comportements sexistes a été désigné par le CSE. Vous pouvez le saisir en toute confidentialité si vous êtes victime ou témoin de comportements ou de paroles à caractères sexuels déplacés.

Son rôle est d’informer, d’orienter et d’accompagner les victimes et les témoins et d’alerter la direction pour que des actions soient mises en place. Il faut avoir à l’esprit qu’il y a très clairement un « avant » et un « après ». Désormais, lorsque des comportements, des écrits et/ou des paroles inappropriés sont avérés, des sanctions sont prises qui peuvent aller jusqu’au licenciement.

Vous aussi avez un rôle à jouer en dénonçant les situations qui vous mettent mal à l’aise. En procédant ainsi, vous vous protégez et protégez vos collègues.

Lors du CSE, un avis sur l’organisation omnicanale était demandé aux élus. Pour la CGT il était important de rappeler l’entêtement aveugle qui a conduit à maltraiter un grand nombre de salariés du commercial, tous métiers confondus, générant chez nos collègues arrêts maladie et/ou départ définitif du groupe.

En dépit d’un nombre incalculable d’alertes, de déclarations, de débats houleux, jamais les héraults de la précédente organisation n’ont envisagé de corriger leurs erreurs. La réorganisation proposée n’efface en rien leur irresponsabilité crasse tant les stigmates du projet précédents sont encore profondes chez les salariés. Nous demeurerons donc particulièrement attentif sur le déploiement de cette nouvelle organisation.

Il vous aura donc fallu une certaine dose  de courage à Mme Hebert pour  parvenir à imposer de nouvelles orientations, puisque des responsables de ce fiasco sont encore aux commandes. Coté commercial, c’est une forme de retour aux fondamentaux. C’est évidemment une bonne chose puisque c’est ce qui a fait le succès du groupe et qui va permettre à chacun de pouvoir retravailler sereinement sur son cœur de cible.

Pour autant, et malgré les nombreuses questions qui ont été portées par la CGT, nous avons estimé qu’une trop grande incertitude demeure pour pouvoir rendre un avis positif.