Newsletter janvier partie 2 !

DSID : Après le coup de martinet, le coup de fouet ?

Dans une précédente communication, nous indiquions qu’au CSE de décembre, les élus avaient refusé d’aborder le point défendu par le directeur de la DSID portant sur la direction de l’infrastructure et du cloud. Les raisons étaient un document à la fois incompréhensible et porteur d’informations erronées. Vos élus se faisaient ainsi porte-parole d’une direction dont le baromètre d’engagement est exécrable. Déjà la CGT alertait en juin puis octobre 2024 sur la dégradation du climat au sein de cette direction.
Le problème réside peut-être dans le fait que « le meilleur de la place de Paris » a du mal à envisager qu’il existe un monde en dehors de la capitale. Aussi, les remontées terrain faites par nos collègues, informaticiens expérimentés, restent lettre morte alors que leurs propos n’ont pas pour but d’être réfractaires au changement mais de s’assurer que celui-ci a du sens, qu’il est générateur d’économie et de stabilité des outils. Rebooter son logiciel de pensée peut avoir du bon.
Pour apaiser la tension avec les élus, la direction a proposé de reporter la consultation. C’est malin si le directeur DSID entend le mal-être. Il est important qu’il y prête attention car les sujets informatiques sont légions : Intelligence artificielle, plateformisation… Et ce n’est pas en fouettant l’attelage qu’il sera assuré du succès.
DDORC* : la feuille …en déroute

Lorsqu’en octobre le Directeur de la DDORC est venu à la rencontre des élus du CSE, la CGT n’avait pas caché être déroutée par les propos de celui qui, en cours de route, annonçait fièrement que « sa feuille de route était de construire sa feuille de route ». Ce manque de visibilité opérationnelle a poussé les élus à demander un nouveau rendez-vous avec, cette fois, la présence des directeurs et directrices métier, afin de prendre le bon virage, tant la route semblait sinueuse voir chaotique.
C’est en janvier que notre amoureux du bitume devait dévoiler aux élus son itinéraire. Hélas, le moteur a dû caler car personne n’était présent au rendez-vous. Quand une direction de plus de 1800 salariés (22% des effectifs du groupe) reste sur la bande d’arrêt d’urgence, il est temps d’allumer les warning. La difficulté à embrayer fait craindre la sortie de route.
Certes, le marketing markette, les conseillers clientèles conseillent et le réseau réseaute ; mais les commerciaux et les assistantes souhaiteraient à minima connaitre leurs challenges pour ne pas faire fausse route.
Si celui qui est sur la route toute la sainte journée ne veut pas être oublié sur une aire d’autoroute, il est temps d’embrayer sinon il faudra faire appel à un intérimaire.
*DDORC : Courtage, Marketing, VAD, Réseau, Relation clients
AG2R innove en inventant le CDD-Directeur Général

En quelques minutes, il est passé quasiment de l’ombre à la lumière en devenant le plus célèbre intérimaire du groupe. Il faut reconnaitre qu’un stage comme Directeur Général, ça claque sur un CV. Mais en quoi consiste le job ? Gérer les affaires courantes ou s’inscrire dans une dynamique décisionnelle ?
Notre article sur la DDORC est assez explicite pour comprendre que la CGT souhaite que le groupe continue à avancer afin que les efforts incroyables des salariés pour redresser le groupe n’aient pas été fait en vain.
Coté méthode, La CGT relève positivement un changement d’inflexion significatif, qui tranche avec son prédécesseur. En effet, à peine intronisé, le DG intérimaire a convié les organisations syndicales à un échange constructif.
Au cours de cet échange il a annoncé qu’il était prétendant à la suprême fonction de façon pérenne.
Calife à la place du calife ! Is no good ? L’avenir le dira.
Pas de cagnotte Leetchi pour le départ de l’ex-Directeur Général

Le départ du DG était en tête de liste de vœux au père Noel des salariés, il y a donc fort à parier qu’une cagnotte aurait péniblement atteint quelques centimes. L’ex-DG se consolera avec ses indemnités de départ. En effet, avec un salaire d’embauche à 25 500€/an dans le groupe, pour un salarié il faudrait travailler 118 ans pour obtenir la même somme …
Pour en savoir plus, cliquez ici L’homme qui valait 3 millions – CGT AG2R
Sondage : Vous êtes plutôt DECLIC ou des claques ?

L’outil de communication de la direction fait peau neuve. Beau travail de nos collègues tant cela devenait compliqué et chronophage pour s’informer de l’actualité du groupe. La ligne éditoriale reste la même puisque la marque employeur a pour objectif de gommer les imperfections et de convaincre les salariés que tout va très bien.
Aussi nous vous conseillons vivement de continuer à vous informer auprès de la CGT pour avoir une orientation moins lisse et appréhender différemment l’actualité du groupe. Le traitement irrévérencieux des décisions prises par notre employeur a ceci de salvateur qu’il bouscule la pensée consensuelle pour forger sa propre opinion.
Certains syndicats sont enfin de retour !

Enfin nos petits camarades reprennent goût à la proximité en organisant des assemblées générales. Le souci que nous remonte les salariés c’est que ces assemblées générales se bousculent et qu’il va être compliqué de participer à toutes. Ce constat, nous le partageons puisque ces 2 dernières années, la CGT a organisé une AG chaque mois sur un site du groupe et nous avons relevé dans toutes nos communication le regret d’être les seuls à le faire.
Il nous parait essentiel que chacun puisse mieux appréhender le rôle, les actions et les propositions des organisations syndicales. Or, les salariés ne sont pas responsables de ce réveil tardif dont on comprend bien que l’actualité électorale en est la cause.
Aussi, la CGT propose à toutes les organisations syndicales une réunion teams à l’attention de l’ensemble des salariés afin de débattre des propositions de chacun. Cela permettra aux salariés qui ne pourront se rendre à toutes les AG de bénéficier de profiter de ce sursaut syndical.
Contrat santé prévoyance : Mal au portefeuille assuré !

Lors de notre précédente communication, la CGT annonçait refuser signer une nouvelle augmentation de +4.6 % sur les cotisations après celle de +17% en 2024. Hélas, elle s’appliquera tout de même.
Cela s’explique par un accord de 2021 signé par une majorité de syndicat. A l’époque, la CGT avait fortement alerté les signataires sur les conséquences désastreuses d’un accord instaurant un automatisme d’augmentation. Conséquence, notre employeur peut augmenter à sa guise les cotisations sans contrepartie.
La non-signature de la CGT n’est pas une surprise. Consciente du caractère essentiel d’être bien assuré au meilleur tarif, nous réclamons de challenger notre contrat et souhaitons des améliorations sur l’optique et le dentaire.
A contrario, c’est la CFDT qui a surpris son monde en ne signant pas l’accord 2025 puisque la direction proposait une amélioration des garanties en médecine douce. Conséquence, l’augmentation automatique s’applique (la CFDT est signataire de l’accord 2021) mais sans amélioration des garanties faute de majorité de signataire.
Les grands perdants sont donc les salariés qui subissent des augmentations automatiques et le grand gagnant est la direction qui gagne de l’argent sur la santé des salariés.
NAO : Ceux qui voulaient plus avaient raison !

La première réunion s’est tenue le 9 janvier dernier. Elle portait sur le bilan de l’année précédente. Le constat, partagé par tous, un bilan peu élogieux ; ce qui donne raison à la CGT de ne pas avoir signé l’accord NAO 2024.
Quelques points sont à souligner pour comprendre pourquoi l’analyse de la CGT était fondée :
– Pas de dispositif sénior depuis l’arrêt de l’ATT et la fin de l’abondement de l’employeur des jours placés sur le CET ;
– Refus d’améliorer la première tranche d’abondement du PEE pour favoriser les bas salaires dans leurs projets ;
– Inégalité femmes/hommes qui reste importante malgré un budget dédié en augmentation ;
– 600 salariés exclus des augmentations collectives à cause des 18 mois d’ancienneté requis ;
– Répartition inégalitaire des augmentations : 32 % des employés – 55% des AM et 61 % des cadres ;
– 98 salariés se sont partagés 920 318€ de primes exceptionnelles.
Rare point positif : l’évolution du budget vers un équilibre augmentations collectives / augmentations individuelles.
Pour 2025 : proposition de plusieurs organisations syndicales de pouvoir transformer son Indemnité Fin de Carrière sur le compte épargne temps qui doit être analysée, la direction n’y est pas défavorable.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, le budget dédié à la NAO 2025 demeure inconnu. Dès lors, difficile de poser une revendication chiffrée.
Pour la CGT pour envisager une issue positive à cette négociation, nous avons plusieurs préalables :
- Fin de l’ancienneté de 18 mois requises pour les augmentations collectives qui exclut injustement les nouveaux arrivants ;
- Si prime de partage de la valeur il y a, abandon de la proratisation au temps de présence pour un montant unique pour toutes et tous ;
- Révision du salaire d’embauche qui est à nouveau sur le point de se faire rattraper par le SMIC ;
- Une véritable étude sur l’évolution des rémunérations en CRC ;
- Augmentation collective avec un plancher minimum.