L’homme qui valait 3 millions

Départ Bruno Angles

La CGT AG2R n’est pas conviée au pot de départ de l’homme qui valait 3 millions : la fête sera moins folle ! 

Quelle déception pour notre équipe qui s’était préparée avec application à une battle de Karaoké. « Libéré, Délivré » coté CGT face à « Money, money » pour l’ex-directeur du groupe ou encore “Je possède des tunes, je suis à l’aise financièrement”. 

En effet, La Lettre De l’Assurance nous annonce une enveloppe de départ estimée à près de 3 millions d’euros et évoque même un ticket départ à 6 millions comprenant le secrétaire général du groupe ! 

C’est certainement plus que l’enveloppe d’augmentation collective des salariés AG2R. Chapeau l’artiste qui pourrait finalement chanter « Je ne m’enfuie pas, je vole ». 

A la CGT, nous aurions aimé être conviés à ce big bazar pour amener saucisses – merguez et lire, lors de cette veillée autour de palettes enflammées, les vibrants hommages que l’on découvre dans la presse et qui sont de beaux romans, de belles histoires : 

« C’est une bonne chose que Bruno Angles s’en aille, il avait perdu la confiance des organisations syndicales en défendant des projets qui auraient eu pour conséquence d’amoindrir le paritarisme au sein de ce groupe » selon Denis Gravouil, membre du bureau confédéral de la CGT.

C’est « une très bonne nouvelle », en estimant « regrettable et même préoccupant qu’il ait fallu attendre aussi longtemps » dixit Francois Hommeril, président de la CFE-CGC. 

La question est de savoir si les pots de départ vont s’enchaîner. Il est préférable que non, même si pour certains dirigeants nous sommes moins affirmatifs. D’autant plus s’ils partagent l’appât du gain de notre ex-DG Rapetou, nous risquons d’avoir un problème de trésorerie.

Ça va être délicieux d’écouter le représentant de la direction générale nous expliquer en NAO qu’on ne peut pas augmenter les salaires faute de budget. 

Dans les mois de son arrivée, l’ex-DG, philanthrope à 3 millions, s’est employé à dégarnir le top management pour nommer de nouvelles têtes. Il faudrait éviter une nouvelle saignée susceptible d’affaiblir durablement le groupe. 

Il est donc important que son remplaçant, Benoit 1er, soit vigilant durant l’intervalle de la nomination d’un nouveau DG, pour que les affaires continuent à tourner et à tourner bien. L’inertie est une mauvaise option.  

Ce nouveau DG par intérim connait le groupe. C’est plutôt rassurant. C’est, nous semble-t-il, un gage de continuité mais avec des méthodes plus respectables. Les salariés doivent rester sereins pour l’avenir du groupe dont la riche et longue histoire retiendra les chiffres préférés de Bruno Angles 3 ans – 3 millions.  

Si on peut vivre sans richesse, presque sans le sou, le pognon de dingue perçu par notre désormais ex-DG nous le laisse supposer à l’abri des soucis pécuniers. Mais sans aller jusqu’à parler de tendresse, son départ ramènera sans nul doute, respect, dialogue et sérénité au sein du groupe.  

On ignore si la CGT sera conviée au pot de prise de poste par l’intérimaire DG, en tout cas nous travaillons notre Karaoké « Merci patron » … Ou pas