Télétravail : la CGT en avance de phase

En 2017, avec l’annonce du changement de DRH, la CGT tractait pour revendiquer la mise en place du télétravail. Les négociations, débutées en mars 2018, ont abouti à un accord très ambitieux. La CGT a été une force de proposition unanimement reconnue.

Véritable révolution organisationnelle, structurelle et culturelle,

la mise en place du télétravail s’est heurtée à de fortes réticences, quel que soit le niveau de management.

Des freins incompréhensibles existent encore, au plus haut niveau ! Avec le recul, nous constatons que des améliorations peuvent et doivent être apportées au texte. La situation de confinement n’a fait que le confirmer. L’analyse semble partagée puisque la direction a décidé d’avancer la négociation, initialement prévue en 2021, à début septembre.

Avec cette rentrée particulière, vous êtes nombreux à nous interroger sur les décisions prises unilatéralement par la direction en retour sur site, et sur le fait de revenir à une application stricte de l’accord télétravail.

Sans surprise, la CGT ne cautionne aucunement cette décision. Néanmoins, il faut avoir à l’esprit qu’un accord contraint mais protège aussi ! En ne respectant pas un accord, on lève aussi les protections que les syndicats ont négocié pour défendre les salariés en cas de conflit. L’ouverture d’une négociation rapide va donc permettre de trouver un équilibre entre l’assouplissement des contraintes et le renfort de la protection de tous, c’est notre souhait.

Pour aborder cette négociation, voici notre feuille de route. La CGT souhaite comme à son habitude être force de proposition et obtenir un nouvel accord au plus vite pour la satisfaction de tous. Les propositions sont pour la plupart soutenues par toutes les organisations syndicales.

Obtention du 1er jour de télétravail : réduction du délai de 6 mois, tout en gardant le critère sur l’autonomie. Idem pour les conseillers clientèles, la période d’un an est un non-sens et doit être réduite.

Obtention du 2e jour de télétravail : Actuellement de 1 an, celle-ci doit être ramenée à 1 ou 2 mois maximum après l’obtention du 1er jour. Un cadre strict doit être imposé car des managers refusent sa mise en place de façon non justifiée. Ce verrou doit sauter.

Obtention d’un 3ème jour de télétravail : l’enquête sur le télétravail tend à démontrer que plus d’un tiers des répondants souhaitaient aller vers 3 jours de télétravail. Nous soutenons cette demande. Nous pourrions, comme pour les RTT, mettre en place des jours de télétravail volants. Conserver des jours fixes dans l’année pour éviter les débordements, mais pouvoir en placer d’autres en les cumulant lorsque cela s’avère nécessaire. Cette souplesse permettrait par exemple de programmer plus facilement les périodes de formations…

Temps partiels : Le curseur des 80% n’est pas légitime, il doit être supprimé !

RQTH : Application de l’accord ! Des managers refusent d’appliquer la règle, les RH doivent pouvoir intervenir sur ces dossiers.

CICAS / ARPEGE / Conseiller MDP CFF : Mise en place du télétravail refusé jusqu’à présent pour tous les salariés concernés !

Jours de présence obligatoire : les réunions pouvant se tenir à distance dans de bonnes conditions, nous souhaitons pouvoir alléger le dispositif en ouvrant le télétravail sur plus de jours dans la semaine.

Compensation financière : pour les frais inhérents liés au télétravail.

Télétravail exceptionnel : Le texte actuel ne dit rien. Il faut l’enrichir sans qu’il soit exhaustif. Permettre une adaptation selon les situations, les sites et les métiers. Par exemple, actuellement les CRC et plateformes CICAS travaillent avec un masque. Une aberration ! Cela va l’encontre des préconisations sanitaires.

Nous vous tiendrons informés de l’avancée des propositions.