Télétravail : Enjeux et perspectives

La renégociation de l’accord télétravail a débuté fin septembre
Depuis l’arrivée du télétravail en 2018, la CGT a toujours été force de proposition, avec des revendications fortes dès le début :
- 2 jours de télétravail dès la mise en place dans le groupe
- Forfait dédommagement
- Mise en place du télétravail pour les Agence Conseils Retraites (ex-CICAS) et le MDP qui en été exclu au début de l’accord
Nous avons abordé cette nouvelle négociation avec l’espoir de le voir évoluer vers une souplesse accrue maintenant que la pratique du télétravail est maitrisée.
Hélas, la direction ne semble pas du tout pour le moment être sur la même longueur d’onde.
Point important, le groupe ne compte pas revenir à un monde sans télétravail comme le font d’autres entreprises.
3ème jour de télétravail :
Depuis plusieurs années, les salariés réclament un 3ème jour, que la direction refuse toujours fermement. Elle l’a martelé en préambule de la négociation.
Cette revendication a été néanmoins faite par l’ensemble des organisations syndicales.
Face au refus obstiné de la direction, les organisations syndicales se sont ralliées à une demande que la CGT porte depuis 2021, à savoir, allouer un nombre de jours de télétravail supplémentaires calqué sur le modèle des RTT pour que chacun puisse, selon ses besoins en disposer en informant son responsable.
Le nombre resterait à négocier, mais permettrait d’introduire de la souplesse dans le fonctionnement et de faire face aux aléas du quotidien que tout un chacun peut rencontrer …
La direction n’est pas favorable à ce forfait argumentant qu’il faut préserver la convivialité et l’esprit d’appartenance au groupe. Les salariés dont le site est passé en Flex Office apprécieront sans doute l’ironie de la chose. Comme l’a relevé la CGT, les salariés en handicap, les aidants, les femmes enceintes et certains salariés sur prescription médicale de la médecine du travail bénéficient de jours supplémentaires de TT
Autre argument porté par la seule CGT : l’écologie. Certaines études tendent à démontrer que, bien que les locaux des entreprises restent ouverts, ne pas utiliser son véhicule réduit tout de même l’impact carbone global.
Pourtant, les Directions métiers sont demandeuses de plus de jours et de plus de souplesse :
La CGT a eu des échanges avec des directeurs métier qui nous disent être favorables à plus de télétravail. A la fois pour l’organisation de leurs équipes et pour stimuler l’attractivité pour des candidats externes. Les négociateurs de la direction nous ont affirmé avoir interrogé les directions métier et pas une n’est demandeuse. Cette affirmation nous étonne au vu des difficultés de recrutement dans certains secteurs en partie à cause de ce manque de souplesse.
Forfait équipement :
Ce qui était une bonne idée est devenu un flop car l’URSSAFF a décidé qu’un salarié devait participer hauteur de 50% pour tout achat d’équipement. A cela s’ajoute le coût exorbitant des produits et de la livraison sur le site du prestataire choisi. Il n’empêche que des salariés ont besoin de s’équiper. Il faut donc travailler sur un mécanisme plus souple et probablement changer de prestataire.
Le constat, partagé par la direction et les syndicats, est que le partenariat actuel avec Edenred est un échec. Références insuffisantes, coût prohibitif, très peu de salariés ont fait appel à ce service.
Le budget d’un peu moins d’un million d’euros a été utilisé aux alentours de 10 %.
Interrogée sur le sujet, la direction indique ne pas reconduire le partenariat, sans pour autant avoir de plan B.
La CGT est intervenue avec insistance pour que ce budget dédié à l’équipement et l’amélioration des conditions de travail, perdure en étant amélioré.
La solution consistant à permettre aux salariés d’acheter leur équipement et de se faire rembourser à 50 % (dans la limite du forfait de 150 euros) sur présentation de facture est écartée par la direction au prétexte d’une trop grande difficulté de gestion. D’autres groupes y parviennent pourtant…
Indemnité forfaitaire :
La CGT est la seule organisation syndicale qui, lors des deux dernières NAO, demandait une revalorisation de la prime qui est actuellement de 2.50€. Cette demande est maintenant reprise par toutes les organisations syndicales, d’autant plus facilement que la direction a indiqué être (enfin !) favorable à une renégociation de ce point.
Télétravail flottant – Déplacement de jours de Télétravail
Il semble évident que certains managers ont choisi d’interpréter l’accord de manière restrictive dans le but de restreindre le TT.
Il faut donc clarifier le texte pour stopper les interprétations limitatives et arbitraires. Un accord difficilement interprétable permettra à tous, managers compris, d’éviter les points de friction.
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