Newsletter CGT octobre
La CGT AG2R vous présente sa newsletter du mois d’octobre, bonne lecture !
Baromètre d’engagement : Satisfait ou rembarré !
Lors du CSE d’octobre, peu de place à la contradiction concernant les résultats de l’enquête sur l’engagement des salariés. Les élus devaient être satisfaits ou ils se faisaient rembarrer lorsqu’ils portaient une critique à une DRH improvisée médecin qui revendique soigner tous les maux du groupe. Sans contester l’intégralité des résultats, il y a pourtant matière à s’interroger sur des chiffres que la Corée du Nord nous envie.
Comme l’a relevé la CGT, si la première question avait été “Etes-vous favorable à un GIE commun avec La Mondiale”, la couleur du baromètre aurait été certainement bien différente.
Que des choses aillent bien, heureusement et tant mieux ! Notre rôle de syndicat est justement d’œuvrer pour cela. En tapant « baromètre » dans la barre de recherche de notre site, vous lirez des articles dans lesquels la CGT est demandeuse de ce type d’enquête pour analyser les dysfonctionnements, et envisager les solutions pour améliorer le quotidien des salariés. Mais pour ce faire, encore faut-il des données objectives pour détecter les endroits où il convient d’intervenir.
Alors que les problèmes ne viennent pas forcément du management de proximité, l’orientation de certaines questions le laisse sous-entendre. Nos N+1 apprécieront que l’on en fasse des cibles ! Hélas, dans le cas présent, il faut dire que le docteur RH a eu tendance à serrer le tensiomètre un peu fort au risque de couper la circulation de la parole.
On vous laisse découvrir la propagande d’autosatisfaction de la direction sur DECLICS dont le titre devrait être : « Mieux que Disneyland : AG2Rland ! » Attention à ne pas prendre les salariés pour des Mickeys pour autant …
Réassurance interne : Le Directeur Général évite la sortie d’(auto)route !
Dans notre com’ de septembre 2024, nous abordions ce projet hautement stratégique. Rappelons simplement que pour renforcer la solidarité entre les entités La mondiale, AG2R.P, Arpège et Viasanté, le Directeur Général proposait la création d’une filiale de réassurance des risques. Son projet initial ouvrait la porte à une privatisation du groupe, ce qui lui avait valu un courrier de recadrage inédit des confédérations CGT, CFE-CGC, CFDT et FO.
Dès lors, l’enjeu essentiel a été de protéger notre groupe paritaire et mutualiste, basé sur un modèle à but non lucratif, de la prédation de sociétés purement capitalistiques.
A l’initiative de la CGT et de la CFE-CGC, une contre-expertise a été engagée avec pour objectif la protection du groupe d’une entrée à la hussarde d’un investisseur externe (type Allianz, AXA…) et d’un équilibre politique avec la Mondiale garantissant l’ADN paritaire du groupe. C’est grâce aux propositions de cette contre-expertise que le projet a pu être voté à la majorité (La CGT s’est abstenue en attendant la rédaction définitive des statuts).
« La CGT et la CFE-CGC ont obtenu vendredi que [les] administrateurs aient, dans les statuts, un mandat officiel des entités qu’ils représentent, pour éviter les prises de position individuelles » Explique les Echos dans un article du 11/10/2024 relevant une mesure sécurisante parmi d’autres. La victoire n’est donc pas si Xtraordinaire pour notre polytechnicien Directeur Général, dont l’ambition d’être « saigneur » d’AG2R, se heurte dès qu’il le faut à la CGT.
C’est peut-être la fin d’un épilogue de plusieurs mois qui aura été l’autoroute de la discorde au sein de la gouvernance. Pour beaucoup, le doute persiste sur la soudaine conversion aux valeurs du paritarisme du Directeur Général qui affirme n’avoir jamais envisagé une privatisation du groupe. Il faut reconnaitre que son CV ne plaide pas pour lui. D’ailleurs, lorsque vous passez à un péage d’autoroute, le montant que vous payez, c’est grâce à lui * !
*Autoroutes : l’histoire secrète des privatisations | France Inter (radiofrance.fr)
DSID : Quand le baromètre devient souffromètre !
A force de déclarer à ses équipes « Je pense donc tu suis » et « Je sais donc tu fais », le Directeur de l’informatique et du digital est en passe d’être à la tête de la lanterne rouge du baromètre d’engagement.
Dans une précédente communication, nous relevions son dogmatisme pour le « Move to cloud », son absence de pragmatisme sur le « Mainframe » et son manque d’écoute accompagnée de méthodes de plus en plus autoritaires.
Qu’il semble lointain, l’espoir suscité par le « meilleur de la place », comme l’avait adoubé le Directeur Général, lors de son arrivée après un passage chez Covéa. D’ailleurs, son successeur chez Covéa détricote une grande partie de ce que notre directeur avait contribué à mettre en place. De là à dire que le problème se trouverait entre la chaise et le clavier ?
Il serait donc intéressant de sérieusement s’interroger sur une stratégie qui n’est pas toujours moins chère et qui nous fait perdre une partie de la gouvernance. Le fait que des arbitrages soient effectués, sans motivation réellement pertinente, provoquent quelques remous coté management.
La commission informatique du CSE aurait pu jouer ce rôle d’aiguillon et d’alerte. Mais, drôle de hasard, elle vient tout simplement d’être supprimée pour les quatre prochaines années. Si la volonté était de museler les informaticiens, on ne s’y serait pas pris autrement. Certes très technique, cette commission permettait justement à nos collègues de l’informatique de porter leurs inquiétudes.
Qui va le faire maintenant à part la CGT ?
Télétravail : On entre dans le dur ou on fonce dans le mur ?
Si vous êtes passé à côté, vous pouvez lire notre communication sur la négociation télétravail qui précise nos attentes : Télétravail : Enjeux et perspectives – CGT AG2R (cgt-ag2r.fr)
La négociation devrait se conclure mi-novembre. La direction avait indiqué que même sans signataire, le télétravail ne sera pas remis en cause. Elle avait d’ailleurs déminé le terrain très tôt en annonçant qu’il s’agissait plus d’une reconduction de l’accord que d’une réelle négociation. Cet engagement éclairait la fébrilité de la direction qui refuse obstinément plus de jours de télétravail. I
l faut souligner qu’avec moins de signatures sur un accord télétravail, enjeu désormais majeur, cela serait un échec cuisant pour la direction. Mais, effet d’Halloween surement, la direction vient soudain de dramatiser les échanges. Elle essaye de faire peur en annonçant qu’il s’agit maintenant de sécuriser le télétravail. BOUH !
On comprend qu’il s’agit de permettre aux futurs signataires de communiquer que grâce à eux le télétravail est sauvé. A l’approche des élections professionnelle, la direction, comme à son habitude, va tout faire pour aider les syndicats les plus dociles. Coté CGT, la méthode déplait. Elle nous déplait d’autant plus que la direction s’était engagée à augmenter le forfait remboursement à 2.70€ au lieu de 2.50€ actuellement. Sur ce point aussi revirement complet puisqu’il s’agit désormais d’une hypothèse de travail.
Jusqu’à présent, nous sommes signataires de tous les accords télétravail. Nous verrons avec nos adhérents s’il y a lieu de reconduire notre signature sur le prochain.
Télétravail : Le télétravail se couche à l’Est ?
Difficultés, refus, obstacles, restrictions… sur le télétravail pour nos collègues du Grand-Est – périmètre retraite, la situation passe d’irritante à inacceptable.
Lors de l’assemblée générale CGT à Mulhouse, nous avons exprimé notre solidarité avec les gestionnaires et notre soutien du middle management. Et cela vaut pour toute la région, que l’on soit à Mulhouse, Troyes, Reims ou Strasbourg ! Nous avons souligné que des solutions d’apaisement existent ; le respect de l’esprit de l’accord étant la première d’entre elles.
De l’action plutôt que gesticulation ou communication !
Nous souhaitions la présence de la Directrice de la région afin de lever les interprétations restrictives de l’accord télétravail. Si l’échange a été constructif, il n’en reste pas moins que cela doit se matérialiser auprès des équipes et que le management ne doit pas servir de bouc émissaire. Nos élus locaux y seront attentifs.
Le sujet est suffisamment pris au sérieux par la CGT pour que la veille, notre Délégué Syndical de Mulhouse porte au national la parole de ses collègues du Grand-Est auprès des RH dans le cadre d’une réunion bilatérale.
Si les Rh et la directrice jouent à se renvoyer la balle, à la CGT, on ne va pas jouer longtemps ou alors ce sera à la balle aux prisonniers si la situation ne se débloque pas !
Intervention du directeur de la DORC : « Ma feuille de route c’est d’en faire une »
Reste à espérer pour les équipes commerciales qu’il travaille sur sa feuille de route toute la sainte journée.
Le Directeur aura parlé beaucoup mais aura-t-il vu le doute en nous s’immiscer ? Que retiendra-t-on de son intervention lors du CSE d’octobre ? La CFDT, rappelant avoir donné un avis positif sur l’organisation actuelle de la Direction Commerciale, a bien tenté d’obtenir une forme de bilan mais sans grand succès. Les autres interventions des organisation syndicales ont porté sur le courtage, les branches, les CRC… Sans beaucoup plus de succès pour comprendre la stratégie à venir et la déclinaison opérationnelle.
Pour la CGT, le MDP est en difficulté, la VAD souffre (le management a sa part de responsabilité), le “E” continue à être délaissé … On attend donc des engagements.
Il est donc impératif que de nouvelles interventions en CSE se fassent rapidement sur l’ensemble des métiers de cette direction avec cette fois les précisions indispensables pour que les salariés aient plus qu’une piste du chemin sur le sentier de la route qu’il reste à faire !
Lorsque le directeur explique que l’organisation est bonne mais que c’est son fonctionnement qui peut être discuté, cela nous parait un peu simpliste. Si seulement nous avions pu lire dans ses pensées, peut-être y aurions nous vu plus clair. La CGT a rendu un avis défavorable sur cette organisation ; il a peiné à nous convaincre que ne rien changer permettrait d’aller mieux. Clairement, le changement c’est pas maintenant …
Direction Action Sociale : avis sur la mise à disposition de salariés auprès de la fédération Agirc-Arrco dans le cadre de l’action sociale territoriale
Lors du CSE d’octobre, la direction de l’action sociale est venue présenter aux instances ce projet qui a pour but de venir cadrer une pratique existante depuis 2021.
En effet, à l’époque la fédération Agirc Arrco a décidé d’améliorer la visibilité de l’action sociale des caisses de retraite complémentaires sur les territoires en faisant appel aux salariés présents dans les groupes de protection sociale.
Les groupes se partagent depuis le territoire, avec des postes de coordinateurs pour chaque grande région et des membres dans chaque comité.
Le tout entrainant des détachements de fait allant d’un temps complet à des temps partiels dédiés à ces missions.
Il s’agit donc ici pour la direction de cadrer les choses via des lettres de missions pour les 22 salariés Ag2r Agirc Arrco concernés.
Dans le projet présenté, il est indiqué que la ligne managériale du salarié demeure inchangée, tout comme son statut au sein de groupe dont il garde le bénéficie des différents avantages.
Toutefois, si le lien hiérarchique reste identique, il est aussi indiqué que des échanges avec le responsable externe auront lieu sur les prises de congés ou sur l’atteinte des objectifs par exemple. Le dernier mot devant aller au responsable interne.
Les craintes de la CGT portent néanmoins sur ce lien potentiellement problématique avec un manager externe. Un exemple récent et parlant, lors d’une réunion ayant eu lieu mardi 15 octobre la représentante des fédérations de la fédération AA a indiqué de façon unilatérale que les missions des salariés mis à la disposition par les IRC seront objectivés. Cette annonce faite sans concertation ni explication laisse la CGT perplexe et nous parait de mauvais augure.
La CGT sera particulièrement vigilante en cas de survenance de difficultés avec le responsable externe qui mettrait à mal le bien-être au travail de nos salariés. Les instances représentatives du personnel Ag2r joueront pleinement leur rôle de défense des salariés, nous attendons que la DRH joue pleinement son rôle de protection en cas de nécessité.
Lors des débats, la Direction a indiqué que l’un des avantages attendus de ce projet consisterait à être désormais convenablement indemnisé par la fédération Agirc-Arrco pour la mise à disposition de ses salariés, laissant entendre que cela pourrait engendrer des embauches en remplacement des personnels concernés.
Toutefois, lorsque des précisions ont été demandées, il est apparu que ces remplacements étaient très hypothétiques, nous laissant songeur sur l’utilisation des sommes économisées. La CGT demande plus de clarté à ce sujet, des embauches auront-elles lieux ? Combien ? De quelle manière seront utilisées les sommes économisées, seront-elles bien allouées aux équipes sur les territoires ?
Enfin, dernier point d’importance pour la CGT, nous avons évoqué le fait que ces missions nécessitent d’important déplacement pour les salariés concernés, parfois le samedi, avec des amplitudes horaires importantes. Le dispositif actuel de récupération d’heure, issu d’une décision unilatérale de l’employeur, est souvent loin de compenser le temps réellement effectué pour les salariés soumis au badgeage.
Nous souhaitons que ce point soit pris en charge sérieusement par la DRH et la RH Partner métier pour étudier le passage en cadre au forfait. Tout en rappelant qu’être cadre au forfait n’équivaut pas à faire des heures à rallonge, cela permettrait aux salariés de mieux équilibrer leur temps de travail sur les autres périodes sans être lésés.
En conclusion, face à l’absence de réponses claires à ces questions et bien que ce projet ait le mérite de tenter de mettre un cadre sur une situation existante, trop d’incertitudes apparaissent dans le fonctionnement potentiel et dans l’articulation avec les correspondants externes.
Pour cette raison et celles développées plus haut, la CGT a émis un avis négatif.
UGICT-CGT : 2nd syndicat chez les cadres
Cela vous a peut-être échappé, mais un nouvel onglet est apparu sur notre site. Il s’agit de l’onglet UGICT (Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens).
L’UGICT est devenue au fil des ans une référence syndicale pour les cadres. La rubrique va se remplir et y apparaitront des études de fond sur l’emploi des cadres, l’Intelligence Artificielle, l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle, le droit à la déconnexion …
Assemblées Générales CGT
Après Mulhouse, la CGT continue son tour de France en présentiel, entamé il y a plus d’un an.
19 novembre : Rennes – 05 décembre : Grenoble – 14 janvier : Esvres – 28 janvier : Paradis
Soyez nombreux à venir partager vos préoccupations et échanger sur nos solutions !