Réorganisation de la DAS individuelle : comme un avion sans elle !
Décidemment, le projet de réorganisation de la Direction Action Sociale Individuelle pour lequel nous vous avons largement alerté des conséquences néfastes pour les conseillers reste cloué au sol.
Lors de son passage devant les élus du CSE en juillet, la directrice opérationnelle de la DAS devait recueillir les avis des organisations syndicales. Si tel ne fut pas le cas, elle a réussi néanmoins quelques prouesses inédites en CSE :
- Report pour la seconde fois de l’avis sur la réorganisation. C’est tout simplement du jamais vu.
- 2 élus qui quittent la séance sous le coup de l’émotion et de l’énervement ! Là aussi c’est peu banal !
- Suspension de séance à la demande de la Direction Générale. On en compte moins que les doigts d’une main ces 5 dernières années.
La directrice qui s’est auto-intronisée pilote a utilisé des arguments dignes d’un baptême de l’air plutôt que ceux d’un pilote chevronné. Elle sait peut-être décoller mais atterrir non !
Les soucis commencent dès l’embarquement : présenter son projet d’évolution sur le traitement des appels sans indiquer à la DRH et aux élus qu’un plan d’action est en cours sur le traitement des dossiers était casse-cou et le crash pas très loin. De quoi faire sonner très fort le portique anti-bobards des élus !
En effet, imposer une nouvelle organisation qui ne rencontre pas l’adhésion des équipes et qui, au vu des débats précédents, semble mal maitrisée alors qu’on est en difficulté sur un autre pan de l’activité interroge sur le pilotage effectué par cette direction.
D’ailleurs, l’aveu est troublant, « on pilote au jour le jour ». On est plus prêt de Y a-t-il un pilote dans l’avion que de Top Gun.
Alors lorsqu’une élue alerte sur les risques psycho-sociaux des équipes dont l’éthique est mise à mal et que la réponse n’est que chiffres et statistiques, les élus médusés cherchent un parachute et s’attendent à voir tomber les masques à oxygène.
Pourtant, les trous d’air commençaient à peine.
C’est à la vitesse du Concorde que la directrice se désolidarise de ses co-pilotes managers et réfute les arguments des élus qui pourtant porte la parole de tout l’équipage. Par exemple, inviter une élue à lire une carte de France pour comprendre l’organisation de cette direction alors que cette élue y travaille est loin d’être glorieux !
Les CAS, les REQ et managers de l’action sociale individuelle apprécieront sans doute de savoir que si ça va mal, c’est de leur fait. Et affirmer que la direction n’est pas au courant des difficultés des salariés car les managers ne font pas remonter en haut de la pyramide n’est pas (première) classe du tout alors qu’on sait que des alertes ont justement été nombreuses !
Et le festival de voltige de se poursuivre quand la directrice s’est appuyée sur la mise en place de temps d’échange entre conseillers pour traiter les risques psycho-sociaux… Sauf qu’ils sont supprimés durant le plan d’action. Cela va sans dire, ces loopings donnent la nausée à votre CGT qui a été obligée d’intervenir frontalement et sans concession.
Votre CGT a dénoncé le cynisme d’obliger les CAS à réclamer des pièces justificatives aux bénéficiaires alors que le dossier est complet dans le but de produire de belles stats en faisant repartir le délai de traitement à zéro.
Le mal être profond des équipes semble avoir été entendu puisque suite aux interventions des élus, une CSSCT est programmée en septembre pour mesurer les difficultés de cette direction.
Dans l’intervalle, le projet de réorganisation du traitement des appels est reporté au moins jusqu’à fin septembre.
D’ici là, la CGT suggère de relire assidument le manuel de pilotage traitant de l’humilité et d’appliquer les consignes de sécurité prodiguées par les élus et les équipes durant l’écoute conseil et orientation pour éviter un atterrissage brutal.
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