Newsletter CGT Novembre

newsletter CGT Novembre

La CGT AG2R vous présente son avant-dernière newsletter de l’année. Au programme, la création d’un nouveau comité de direction, la stratégie commerciale, la mutuelle du personnel, et la réflexion sur la réorganisation du groupe … Bonne lecture !

Chez AG2R, vive la multiplication des comités 

Après le Comité de Direction Générale  (CDG*), le comité exécutif, le com1comex… Voilà le dernier né du choc de simplification : le comité opérationnel. Devons nous comprendre que les autres comités ne l’étaient pas ?

« Nous devons simplifier nos organisations », tel est le mantra de notre directeur général depuis son arrivée. Dans le cas présent, on a surtout simplifié la place des femmes puisqu’une seule* fait partie de ce comité. La chaise du client ok, mais la chaise des femmes, n’abusons pas ! C’est la banalité du mâle qui ronge notre société.     

Le rôle de ce comité « testostérone » sera donc de réunir  l’élite masculine avec peut-être comme premier chantier une réunion pour planifier les prochaines afin de définir une méthodologie contre la réunionite pour être plus opérationnel.  

*Hors CDG qui intègre automatiquement ce comité.  

La composition complète du “Comité Opérationnel Masculin Cherchez l’Intruse” est de 4 femmes et 14 hommes.  

La direction des nouveaux métiers renommée direction « cherche toi un nouveau métier » ?  

Au détour de la création du Comité Opérationnel, nous apprenons que le périmètre des nouveaux métiers est redistribué entre la direction de la communication pour le cyclisme et la direction épargne et patrimoniale pour les activités du bien vieillir.  

Lors de la présentation de cette direction aux élus du CSE, la CGT avait émis des doutes sur la pérennité de celle-ci car seulement 3 salariés la composaient. La direction générale a la fâcheuse tendance à faire disparaitre des services par fusion/absorption sans que les élus n’en soient informés.  

L’approche du bien vieillir semblait teinté d’engagement social. Atterrir à la direction patrimoniale est à l’évidence une orientation totalement différente.  

Les engagements de la raison d’être du groupe passe donc du bien vieillir au bien investir !  

  

Comité Opérationnel :  Cherchez l’intruse et faites comme si c’était normal !   

Une femme pour 3,5 hommes autour de la table de ce comité, c’est la triste réalité de notre groupe qui révèle l’absence réelle de lutte contre les inégalités femmes-hommes.   

Dans le cadre des négociations pour égalité femmes-hommes, la CGT était la seule organisation syndicale à proposer la création d’un réseau de femmes pour les aider dans leur carrière. On se rend compte à quel point le refus de la direction est pathétique mais assumé.  

Comme si l’évolution de carrière entre les femmes et les hommes était la même,  

Comme si les différences de rémunération entre les femmes et les hommes n’existaient pas,  

Comme si la note de 94 à l’index égalité femmes-hommes était gage d’égalité, d’autant que les chiffres de la branche montrent que les autres Groupes de Protection Sociale ont un indice qui progresse, alors que nous stagnons,

Comme si les affiches de luttes contre les stéréotypes suffisaient à changer les mentalités,  

Comme si la sensibilisation et la formation de tous les salariés sur ces sujets étaient inutiles,

Bref, ce n’est pas comme si le sujet intéressait la Direction Générale !  

Organisation omnicanale, pour les commerciaux c’est  :  On continue… dans la même direction ?  

Lors du recueil de l’avis du CSE sur la énième réorganisation commerciale, ceux des élus CGT, CFE-CGC et FO étaient négatifs. Ce rappel est important car, si la direction omnicanale a séduit la CFDT, SUD et l’UNSA, sa démonstration n’a donc pas totalement convaincu malgré les conditions de travail dégradées des commerciaux et des assistantes qui subissaient la précédente organisation.   

Ne pas faire mieux semblait difficile, mais on n’est jamais à l’abri du pire !  

L’inflation des réunions et des formations commerciales sont chronophages. L’obligation de rendez-vous client en inadéquation avec le potentiel terrain est décourageante. L’invisibilité des DR pour cause de trop grand découpage des régions est démotivante. Les synergies VAD/MDP sont inexistantes. Les augmentations aussi soudaines que brutales des produits Omega, Flexeo, Simpléo constituent un frein supplémentaire au développement. Les résiliations faites à la hussarde et les mutualisations sauvages détruisent la confiance des clients. Le taux d’absentéisme et de démission au MDE et au MDP alertent tout le monde, sauf la direction. La rémunération des CRC ne valorise pas leur expertise….  

Pourtant, l’ensemble de ces éléments ne trouble aucunement la directrice omnicanale qui maintient le cap… Hébert et contre tous !  

De chère mutuelle à mutuelle très très cher pour les salariés !  

Si la santé n’a pas de prix, notre mutuelle impose un tarif qui devient exorbitant.  

Consciente que des phénomènes externes (100% santé, désengagement de la SECU, …) alourdissent fortement les frais de santé, la CGT anticipait une nouvelle augmentation de notre contrat santé-prévoyance, mais pas dans une proportion aussi déraisonnable.  

En règle générale, employeurs et organisations syndicales négocient ensemble les garanties et le tarif des contrats santé et prévoyance face à l’assureur. Chez AG2R l’employeur et l’assureur sont une seule et même personne. Alors que l’assureur cherche la rentabilité, l’employeur est censé proposer ce qu’il y a de mieux pour le bien-être de ses salariés.  

Ce qui était assez schizophrène ne l’est plus puisque l’assureur a définitivement mis sous tutelle l’employeur qui ne défend plus les salariés. Quand l’assureur affirme vouloir gagner de l’argent sur le dos de la santé des salariés avec un S/P à 98*, l’employeur tente de convaincre les organisations syndicales que c’est normal !  

L’assureur ne prend même plus la peine de négocier puisque si nous n’acceptons pas ses conditions, il résilie le contrat. C’est la raison pour laquelle la CFDT, la CFE-CGC et l’UNSA ont apposé leur signature qui provoquera une augmentation de 12€ pour les salariés au 1er janvier en 2024, sans compter le surcoût lors de vos déclarations de revenus de la part employeur.  

Nous ne blâmons pas nos camarades signataires qui renoncent ainsi à respecter l’accord qu’ils avaient paraphé l’année dernière pour limiter les augmentations. Mais nous dénonçons notre employeur qui radicalise les organisations syndicales en ne respectant plus ses engagements.  

Longtemps nous avons pensé qu’il serait désastreux pour nos commerciaux d’aller vendre des contrats AG2R alors que le groupe n’assurerait pas ses propres salariés. Mais l’attitude de l’assureur ET de l’employeur nous incite désormais à envisager qu’il faille s’assurer que nos garanties et notre tarif soient bien en adéquation avec le marché via un appel d’offre.  

Et si nous trouvions une meilleure proposition ? Et bien nos commerciaux vendraient des produits AG2R sans qu’eux-mêmes en bénéficient… Comme les commerciaux La Mondiale pour qui cela ne pose assurément pas de problème !!!  

*S/P = sinistre sur prime, c’est la différence entre les cotisations et les remboursements. L’équilibre est à 100. Au-delà, l’assureur perd de l’argent (c’est le cas de notre contrat actuellement à 105), en deçà l’assureur gagne de l’argent, c’est son objectif sur notre contrat en l’amenant à 98.  

Réflexion sur un changement de statut des salariés du groupe :  

Une confirmation plutôt qu’une surprise

En juillet dernier, la CGT communiquait le très sévère (mais juste) avertissement des confédérations syndicales CGT, CFDT, CFE-CGC et FO fait à notre Directeur Général et sa volonté de revoir les statuts des salariés du groupe.  

Lors d’une commission du CSE ce 14 novembre, nos camarades de la CFDT ont mis les pieds dans le plat en exigeant une réponse sans ambiguïté de la direction : Y a-t-il des scénarios à l’étude en vue d’un rapprochement des statuts avec comme objectif une baisse des acquis sociaux. Et la réponse est OUI !  

Comme nous vous l’écrivions, ce n’est pas une réelle surprise. Ce qui l’est, c’est la pauvreté des arguments avancés pour justifier une telle étude :  

« Il y a une difficulté de faire des ventes croisées, en particulier pour la VAD » .

Avec ce type d’argument, la direction nous aide beaucoup dans le ressort comique. Nous n’aurons bientôt plus besoin d’écrire d’articles, nous ferons des copier-coller (c’est invariable) des âneries de ceux qui nous ont assuré de la pertinence d’un rapprochement avec la MATMUT, de l’achat de Domitys, de l’achat de Wine Business Club …  

Le souci, c’est que ces olibrius sont capables de tenter le coup.  

Ce qui parait évident dans cette histoire c’est que la direction ne mesure pas le degré d’énervement des salariés et des organisations syndicales.  

Vous l’aviez lu dans notre communication de septembre, notre délégué syndical avait rencontré Sophie Binet et échangé sur la situation du groupe. Cela, pour signifier que la CGT utilisera absolument tous les moyens possibles et nécessaires pour s’opposer à un projet de régression sociale.   

Ceci dit, la CGT est prête à discuter d’une intégration de tous les salariés dans le paradis social La Mondiale Exécutive*, ce que nous avons déjà confirmé à la direction !  

*La Mondiale Exécutive est la très généreuse structure employeur de nos dirigeants.