Newsletter CGT Juin

newsletter CGT JUIN 2023

La CGT AG2R vous propose sa newsletter du mois de juin et vous souhaite un bel été !

Bonne lecture !


Nouvelle cheffe d’orchestre en relation client (CRC) santé/prévoyance : nouvelle partition ?

Peu soutenues par la précédente direction, les équipes CRC fonderaient-elles beaucoup d’espoir en la nouvelle responsable nommée début juin ? En effet – et la CGT l’a régulièrement mis en évidence – l’ex-direction jouait contre les équipes internes. Obnubilée par la sous-traitance, la stratégie était de mettre en concurrence les conseillers AG2R et les prestataires. Malgré les pressions des RH (nous reprochant de prétendues attaques personnelles) la CGT a combattu cette orientation dont le triste bilan est un turn-over et un absentéisme élevés et durables, propres à cette direction !!!

La CGT avait vu juste dans son analyse. En effet, partout on observe un mouvement de ré-internalisation dû à l’arrivée de l’intelligence artificielle qui révolutionne le métier de la relation client. Le modèle économique des grands acteurs du secteur vacille. Le Français Téléperformance, numéro un mondial a, par exemple, vu le cours de son action passer de 330€ il y a un an à 140€ actuellement.

La directrice prend ses fonctions à un moment charnière puisque le métier, dans le cadre de l’organisation omnicanale, évolue fortement. Comme toujours, les équipes seront au rendez-vous de ces changements à condition que cette ex du marketing réinstalle la proximité et la confiance qui manquent tant. Si elle y parvient, alors le fameux « Net Promoteur Score (NPS : mesure de la satisfaction client) évoluera positivement, proportionnellement à l’amélioration des conditions de travail et la valorisation de ce métier.

Pour ce faire, elle devra en plus s’atteler à un chantier que ces prédécesseurs n’ont jamais ouvert : la valorisation et les classifications de l’un des métiers les plus complexes du groupe. Les RH sont dans l’inaction totale sur ce point alors que conseillers clientèles, animateurs-trices et chargés-es d’étude sont en attente depuis trop d’années !

Séminaire COMADIR : Nouvelle dose de nouvelle donne injectée avec succès

La grand-messe destinée à dresser le bilan de la nouvelle donne initiée lors de la nomination du directeur général vient de s’achever. Une fois encore, c’est l’ovalie qui a servi de fil conducteur dans un groupe qui ne tourne pas toujours très rond et dont les changements de direction sont parfois imprévisibles. La garde rapprochée s’est précipitée à la tribune pour lancer, en toute objectivité, des « on t’aime et merci » à celui qui les a conservés ou nommés.

« On s’est compté et nous ne sommes plus très nombreux », nous a confié un partisan d’une vision plus socialement responsable du groupe. « La pensée bancaire fait une OPA avec l’arrivée en nombre de profils issus de ses rangs ».

Mais d’autres se réjouissent du travail accompli en si peu de temps avec « un groupe qui va rapidement redevenir leader ». Encore faut-il savoir leader de quoi et comment les salariés bénéficieront de ce retour en grâce.

En effet, ce qui intéresse le petit peuple AG2R, c’est d’obtenir des augmentations payées « rugby sur l’Angles » pour sortir proprement de la mêlée du quotidien et de son inflation qui les plaque au sol.

La carte des huiles au trésor 

Moins d’une semaine sans qu’on apprenne le recrutement externe d’une grosse légume qui intègre le club des huiles dirigeantes. Si on a parfois du mal à comprendre la valeur ajoutée de ces pépites, alors la direction tente de rassurer en précisant qu’il s’agit de talents en or. D’ailleurs leur niveau de rémunération en est la preuve, au moins celui d’avoir les cartes en main pour négocier son salaire ! Où trouve-t-on les fonds pour les payer alors que le groupe doit faire des économies ? Il apparait que les RH utilisent une astuce peu morale mais efficace : lors des NAO, la direction a provisionné 0.86% des augmentations promises dans le cas où un accord de branche augmenterait les minimas de salaire (RMMG). Pour faire court, si un accord entre syndicats et employeurs de notre CCN était trouvé, nous aurions tous bénéficiés d’une augmentation de notre ancienneté.

Or, aucun accord n’a été conclu.

Notre employeur, confortablement assis sur un petit trésor de 2millions d’€, se fait donc fort de distribuer le magot selon son bon vouloir. Plutôt qu’une augmentation collective, nos gentils pirates distribuent individuellement le magot.

Si vous en doutiez encore, cela confirme que les salaires chez AG2R sont loin d’être attractifs !

Plan de recrutement : Le bien mal nommé !

La novlangue cherche toujours à travestir la vérité pour que les esprits mal informés gobent un message contraire à la réalité. Par exemple, un plan de sauvegarde de l’emploi se matérialise par des licenciements. C’est efficace car cela fait moins peur. Tout aussi efficace en termes de communication inversée est le plan de recrutement présenté par la DRH. En gros, cela dit qu’il manque des effectifs dans telle ou telle direction, que l’on voudrait bien recruter mais qu’on n’y arrive pas car on ne veut pas payer des salaires au niveau du marché.

Donc charge à ceux qui restent d’être plus productifs. Ainsi, le plan de recrutement qui avait été présenté aux élus en 2022 s’est traduit par plus de 200 salariés en moins.

ATT : Qu’ils reviennent…Au nom de l’équité !!!

L’injustice de la réforme des retraites pénalise tout le monde. Mais ceux qui étaient partis en ATT le sont encore plus. En effet, plus d’une centaine d’entre eux va devoir revenir travailler pour acquérir les trimestres manquants pour valider leur retraite.

C’est évidemment une aberration totale que la CGT a dénoncée. Consciente du problème (les salariés ont été remplacés, les postes parfois supprimés…) la direction a dans un premier temps envisagé la négociation d’un accord afin de trouver des solutions collectives avant de faire volteface.

La raison invoquée est l’équité entre salariés ! Lorsque notre direction générale, salariée du paradis social La Mondiale Exécutive, nous donne des leçons de morale, on tousse !!!

La vérité est qu’individuellement, très peu de salariés ont les moyens d’engager un rapport de force avec la direction. Quel est le moyen de pression d’un gestionnaire pour obliger la direction à faire un geste ? Aucun ! A contrario, ce sera peut-être plus aisé pour ceux qui, par exemple, bénéficiaient d’une voiture de fonction car l’employeur est dans l’obligation de leur en fournir une lors de leur retour.

On imagine que face à cette échéance de retour, un certain nombre de nos collègues pourraient se sentir mal et obtenir un arrêt maladie légitime. Cela va grever la prévoyance, ce qui donnera une excuse à la direction pour en augmenter le tarif !

L’équité vu par nos employeurs se résume à laisser dériver le contrat prévoyance et mettre en difficulté les managers qui auront à accueillir le retour de salariés en colère sans compter la difficulté de motiver des formateurs et personnel en stand-by. Avoir de la bienveillance pour des salariés qui ont œuvré des années pour la réussite du groupe n’en fait pas parti !

DAB : Une direction technique à enjeu fortement politique

Le directeur de la Direction des Accords de Branche, trop impatient de présenter son projet d’organisation, a oublié que les élus du CSE avaient des choses à dire sur le sujet. Cette direction a un lien particulièrement fort et vivant avec les partenaires sociaux.

Les élus CGT ont donc tenu a rappeler lors du CSE quelques notions élémentaires en préambule de sa présentation :

Nous notons qu’au moment où la DRH nous impose sans concertation des notions de confidentialité, se présente face à nous une direction qui a présenté l’intégralité de son projet de réorganisation aux salariés le 19 juin dernier, avant même d’avoir fourni le moindre document aux instances représentatives du personnel en amont.

Dans un premier temps, nous rappelons que cette manière de fonctionner est constitutive d’un délit d’entrave caractérisé.

Dans un deuxième temps, l’emploi du conditionnel est indolore : la présentation aux équipes est ainsi passée comme ferme et définitive auprès des salariés.

In fine, insidieusement, s’inscrit dans l’esprit des salariés qu’aucun ajustement n’est possible et que tout questionnement est vain dans le projet.

Or, peut être à votre grand étonnement ou déplaisir, figurez vous que siègent dans cette instance des élus en capacité de donner leur avis qui pourraient vous amener à amender votre projet.

Le projet en l’état propose des déclassements hiérarchiques ainsi que des modifications importantes dans l’organisation interne.

Notons également que les challenges des salariés, qui, selon les documents présentés en commission métier le 13 mars après-midi devaient être payés fin avril, ne sont apparemment toujours pas versés aux salariés. *

Pour une direction dont l’activité consiste entre autres à négocier avec nos homologues des branches, gravitant en permanence dans le monde du paritarisme, que vous puissiez faire faire aussi peu de cas de la représentation du personnel en interne nous interpelle fortement.

*Les challenges seront finalement versés fin juillet.