Abandon de poste…

L’assemblée Nationale valide la présomption de démission en cas d’abandon de poste ! Le Rassemblement National, les Républicains et Renaissance (ex En Marche) ont voté favorablement. L’opposition a, quant à elle, dénoncé la non compatibilité avec les normes de l’Organisation Internationale du Travail (O.I.T). Bien qu’il soit probable que l’amendement soit contesté juridiquement, il s’applique d’ors et déjà. Pour rappel, suite aux recours de la CGT et de FO, l’Europe a reconnu la non-conformité du barème Macron du plafond des indemnités prud’hommales et enjoint la France a se mettre en conformité.

Dès à présent, le salarié qui abandonne son poste sera donc considéré comme démissionnaire.
Comme toutes les entreprise, le groupe AG2R est confronté à des situations d’abandons de poste.

L’expérience prouve que la plupart des salariés en arrivent à cette décision car ils sont en souffrance dans leurs emplois et sans qu’aucune solution médicale ou professionnelle ne leur soit apportée.

En effet, au sein du groupe les ruptures conventionnelles ne sont accordées qu’à titre exceptionnel.

Jusqu’au vote de cet amendement, un salarié abandonnant son poste était licencié dans le cadre de procédures légales. Il percevait des indemnité de licenciement et pouvait prétendre à des allocations auprès de Pôle Emploi.

Désormais, par principe, le salarié sera considéré comme démissionnaire et donc ne percevra ni indemnité de licenciement ni allocation chômage

La CGT a déjà échangé avec la DRH afin de la sensibiliser sur les refus quasi systématiques des ruptures conventionnelles. Nous souhaitons un accompagnement renforcé avec une étude et une prise en compte des spécificités de chaque dossier pour trouver une solution interne et, en cas d’échec, d’envisager avec plus de souplesse une demande de rupture conventionnelle.

« Art. L. 1237‑1‑1. – Le salarié qui a abandonné volontairement son poste et ne reprend pas le travail après avoir été mis en demeure à cette fin, par lettre recommandée ou par lettre remise en main propre contre décharge, est présumé démissionnaire. Le salarié qui conteste la rupture de son contrat de travail sur le fondement de cette présomption peut saisir le conseil de prud’hommes »