La direction informatique tente d’enfoncer le « Cloud » en force

cloud AG2R DSID DOSI

La plateformisation, pour laquelle la CGT a donné un avis favorable en CSE, fédérait jusqu’à présent nos collègues informaticiens.

Depuis peu, des nuages s’amoncellent. La mise en œuvre du projet et la façon de faire déstabilisent fortement et dangereusement les équipes.

Sans prendre la peine d’écouter le terrain, la Direction des systèmes informatiques (DOSI) tente le passage en force et se justifie en dénigrant certaines de ses équipes et de ses infrastructures.

Le cloud est très loin d’évoquer le paradis chez nos informaticiens !

Les vents contraires du découragement s’installent au sein des équipes et touchent particulièrement les managers qui se sentent dévalorisés.

A la lecture de documents internes justifiants le recours accru au cloud, ils se retrouvent plongés dans le brouillard au lieu de voler paisiblement au-dessus des nuages.

Entre autres griefs avancés par la direction, nos datacenters internes seraient fragiles, obsolètes et trop onéreux. Pour les équipes, la réalité est toute autre puisque ces mêmes datacenters représentent une solution fiable, pérenne et bien moins coûteuse que le cloud. La remise en cause du savoir-faire des équipes, cumulée à l’absence de prise en compte de leurs remontées font lever un avis de tempête.

Le dénigrement du système actuel et des équipes sont inacceptables car ces affirmations sont avancées sans être étayées par des faits établis. Cette position purement dogmatique du « move to cloud » à marche forcée amène à un divorce entre le management et le top management.

Des spécialistes internes estiment que seules 40% de nos applications peuvent migrer alors que la direction de la DOSI en prévoit 80%. Cet objectif irréalisable n’est qu’un nuage de fumée coûteux et contre-productif selon les équipes.

Placer l’ensemble des briques techniques sur le cloud alors même que la gestion en interne a prouvé son efficacité peut constituer un danger non négligeable sans apporter de plus-values.

En plus de la remise en cause de sa légitimité, cette révolution « cloudesque », pour ne pas dire « clownesque », peut entraîner un changement de métier ou un recyclage des équipes potentiellement violent !

Les principes d’une réorganisation doivent être annoncés aux équipes le 14 juin, suivis d’une présentation complète au CSE de juin pour une consultation. Cela va permettre aux élus d’interroger la direction sur les difficultés qui nous sont remontées.

Si la direction s’entête à ignorer les alertes, les nuages de mécontentement pourraient en un éclair se transformer en orage !