Newsletter CGT AG2R du mois de mai

newsletter CGT AG2R

Toute l’équipe de la CGT AG2R vous présente sa news du mois de mai et vous en souhaite une bonne lecture !

Direction des accords de Branche : le nouveau DG accroché aux branches

Avant d’être débranché par la gouvernance, l’ex-DG affichait son désamour pour les accords de Branche. Il faut dire que nos collègues de cette direction y parlent « partenaires sociaux » et « dialogue social » ; des mots tabous à l’époque. Sa volonté était donc de scier les branches sur lesquelles le groupe est assis depuis longtemps.

Lors des assemblées générales du groupe tenues en mai, le nouveau DG a pris le contrepied de son prédécesseur en soulignant toute l’importance des branches professionnelles et a affiché sa volonté de repartir en conquête. La CGT salue ce changement de stratégie.

Il y a quelques semaines, un changement de directeur s’est fait à la tête de la direction des accords de branche. Ce dernier aura fort à faire pour répondre aux nouvelles ambitions de la direction générale. Sa priorité devra être de s’assurer de la concrétisation des déclarations car sans moyens supplémentaires, il y a peu de chance de réussite. Il devra donc obtenir les effectifs nécessaires et revaloriser les rémunérations en décalage avec le marché pour que nos collègues ne partent plus à la concurrence.

Nous sommes ravis que le temps des branches mortes soit révolu mais sommes impatients de voir de nouvelles ramifications.

Complément d’intéressement : Pas de bonus pour le pouvoir d’achat !

Le refus de la direction à la demande d’un complément d’intéressement initiée par la CFDT, FO et la CGC est tombé. Ce n’est clairement pas une bonne nouvelle et encore moins un bon message à destination des salariés qui, par leur implication, ont permis au groupe de sortir des chiffres historiques. Nous l’avons expliqué, la CGT ne pouvait se joindre à une demande de complément d’intéressement car non signataire de l’accord. A contrario, une demande de supplément d’intéressement aurait pu être intersyndicale mais les 3 autres organisations syndicales ont choisi un autre chemin.

Au-delà de la déception légitime des salariés, il est impératif que cette séquence serve de leçon. Les syndicats doivent jouer plus collectifs et être plus exigeants face à la direction.

Lors des négociations, la CGT avait insisté sur l’aspect moins favorable des propositions de la direction.

Preuve en est, les résultats sont historiques mais les montants perçus sont identiques.

Nous l’avions précisé aussi durant la négociation, il n’y aurait pas de rattrapage possible.

Ce nouveau refus en est la preuve.

On ne va pas se glorifier d’avoir eu raison car la baisse du pouvoir d’achat est un échec collectif des organisations syndicales. Nos camarades CFDT reconnaissent d’ailleurs dans leur analyse de la réponse de la direction que malgré leurs multiples signatures ces dernières années (NAO…), le compte n’y est pas.

La CGT en est persuadée, un groupe comme le nôtre ne peut se passer d’un accord d’intéressement. Le contraire serait un séisme qui grèverait l’attractivité du groupe durant des années. Dès lors, la direction est dans l’obligation d’obtenir la signature des syndicats, le rapport de force est favorable aux organisations syndicales pour obtenir un accord mieux disant.

Le prochain accord se négociera en 2026. La CFDT aura la responsabilité de faire plier la direction mais pourra compter sur le soutien de la CGT si elle bataille fermement pour les salariés. On sait déjà elle s’est rangée derrière une des propositions de la CGT, à savoir une répartition plus équitable entre salariés (particulièrement entre les femmes et les hommes). C’est de bon augure.

Création d’une société de réassurance interne : Le compte y est

Compte tenu du sujet, c’est le Directeur finance, risque et investissement qui a défendu le dossier devant les élus du CSE. Celui, dont nous avions titré lors de son arrivée au sein du groupe « le nouveau roi des comptes » a pu compter sur une majorité d’avis favorable. Tout compte fait, au bout du compte, le compte est bon pour ce projet qui a failli faire exploser notre groupe.

L’avis CGT ci-dessous rendu en CSE règle quelques comptes pour solde de tout compte et rappelle que ce ne fut pas un conte de fée.

Avis CGT :

Nous sommes consultés sur la création d’une société de réassurance interne.

Le projet présenté vise à créer une filiale de réassurance interne, détenue à 100% par le groupe. Cette filiale aurait pour objectif de réassurer les entités d’assurance du groupe à hauteur de 75%, afin de renforcer la cohésion financière du groupe et d’améliorer les ratios de solvabilité « solos » des entités, notamment AG2R Prévoyance. 

La CGT avait, dès le début, vu clair dans les visées du projet initial porté par l’ex-directeur général qui avait pour objectif de privatiser notre groupe et de mettre fin à sa gouvernance paritaire.

Pour répondre aux demandes de l’ACPR, mais pleinement consciente du piège tendu par l’ex-directeur général, d’autres pistes ont été proposées par les administrateurs CGT et CFE-CGC. Elles n’ont pas été suffisamment étudiées par le cabinet de conseil missionné par la direction générale.

Pour autant, grâce à la mobilisation des confédérations syndicales, à l’engagement de certains administrateurs et, plus modestement aux interventions du syndicat CGT AG2R, le projet initial a été fortement amendé pour protéger le groupe. L’ANI 2025 des Groupes de Protection Sociale, signé à l’unanimité par les partenaires sociaux réaffirmant plus encore le rôle des partenaires, vient compléter les mesures de protection de notre modèle.

Pour ces raisons, la CGT donne un avis favorable au projet de réassurance interne.

Ceci étant, Il nous parait important de rappeler quelques éléments :

Sur le plan de la gouvernance politique, le projet initial a clivé les instances, opposant la représentation patronale et salariale ainsi que la représentation assurantielle, mutualiste et paritaire. Si la puissance du paritarisme a permis de surmonter cette épreuve, il n’en demeure pas moins qu’il faudra du temps pour revenir à une situation apaisée entre tous ces acteurs. Le refus de Via Santé, d’intégrer cette société de réassurance, est en la preuve incontestable.

Sur le plan de l’image du groupe, entre le courrier de recadrage de l’ex-directeur général par les confédérations, le remplacement de la vice-présidente de la sommitale, le départ du groupe du déontologue pour des soupçons de corruption, ou encore la mise à la retraite du Directeur Général adjoint, le bilan est loin d’être reluisant et la presse a fait ses choux gras de ces rebondissements.

Sur le plan financier, la mobilisation des équipes missionnées sur le sujet : instances, finances, juridique, secrétariat général, communication ou encore RH, auxquels il convient d’ajouter l’intervention de moult cabinets externes payés à prix d’or, laisse une addition salée. Cerise sur le gâteau, le principal coupable a été remercié pour ses turpitudes d’une prime de départ dont le montant aussi écœurant qu’immoral vient alourdir la douloureuse.

Enfin, sur le plan opérationnel, les tensions au sein du groupe ont été vives entre membres du CDG, CODG, CODIR. Ces tensions ont été le nid de méthodes managériales violentes génératrices de souffrance au travail qui doivent cesser.

Rapport durabilité : Rapport dur à assimiler

Les élus du CSE étaient consultés sur le premier rapport de durabilité construit par la direction RSE. Pas moins de 178 pages d’informations riches qui décortiquent le groupe. La CGT et la CFE-CGC ont donné un avis favorable mais cela n’a pas suffit au directeur de la RSE pour repartir avec un avis positif puisque les autres organisations syndicales se sont abstenues (l’abstention équivaut à un avis négatif).

L’exercice était difficile pour les élus car ils devaient uniquement se positionner sur le rapport en lui-même et non sur les actions menées par la direction sur lesquelles il y aurait bien des choses à redire.

L’intervenant de la Direction a d’ailleurs relevé quelques “hors sujet” ou contradictions de certains avis.

Aussi, la CGT a réitéré la demande qu’elle porte depuis plusieurs mois, à savoir, la création d’une commission spécifique pour que les élus puissent s’emparer pleinement de ces sujets. La DRH n’a plus refusé l’idée comme c’était le cas jusqu‘à présent mais indiqué un besoin de maturer le sujet. Si la CGT apprécie ce changement de verbatim, elle challengera régulièrement la direction pour que cette proposition aboutisse.

Avis CGT au CSE :

Les défis sociaux et environnementaux sont de plus en plus prégnants dans un monde en constante évolution. Aussi le rapport de durabilité s’impose comme un outil essentiel pour les entreprises.

Si des critiques peuvent être faites sur ce premier rapport de durabilité du groupe, selon notre analyse, elles viendraient essentiellement d’un manque d’expérience initiale ; vous-même avez parler d’un démarrage d’une feuille blanche.  Il y a donc une phase d’apprentissage qui, à terme, permettra de gommer les imperfections ; en particulier celle de prendre beaucoup de précautions pour la fixation d’objectifs à mettre en place.

Votre présentation met en avant que ce rapport est plus qu’une simple obligation règlementaire mais aussi un engagement profond de responsabilité et de développement durable. Votre approche structurée avec la classification des risques et des opportunités est parfaitement lisible.

L’objectivité des informations agrégées par votre équipe est un vecteur fort de confiance pour la CGT car elle permet de partager des informations vérifiables sur les pratiques de notre groupe. Ces pratiques vertueuses sont essentielles pour nos clients toujours plus soucieux d’éthique. Leurs choix se font chaque jour un peu plus à l’aune de l’impact sociétal des entreprises.

En faisant un état des lieux de nos activités et de leurs impacts, cela permet d’identifier nos points forts mais aussi de reconnaitre les domaines nécessitant des améliorations. Nous saluons cette transparence.

Ce que nous retenons aussi de ce rapport, c’est un appel à l’action collective. Notre groupe doit adopter des pratiques plus responsables encore même s’il fait déjà beaucoup. Ce faisant, il peut avoir l’ambition de devenir un exemple pour les autres entreprises. Notre groupe, reconnu dans le monde de l’ESS doit impérativement se saisir de cette opportunité. Pour tenir ce rôle, les moyens humains et techniques nécessaires doivent être une de priorité de la Direction Générale.

Nous noterons enfin que l’exercice est périlleux car des velléités se font au plus haut des états pour soustraire les entreprises à des normes et les exigences pourtant plébiscitées par les citoyens. Cette semaine, le président de la République a de nouveau porté une charge contre la directive CS3D en voulant tout simplement la supprimer. Notre rôle de citoyen est de combattre le nivellement par le bas. Et pour exercer pleinement ce rôle, les élus doivent être formés. Le scepticisme exprimé par le directeur des affaires sociales sur ce point n’est pas pour nous satisfaire.

En conclusion, le rapport de durabilité est bien plus qu’un simple document ; c’est un levier puissant pour un changement positif. En adoptant une approche proactive et en s’engageant à rendre des comptes, notre groupe va jouer un rôle clé dans la construction d’un avenir durable pour tous.

En conséquence, les élus CGT rendent un avis favorable.

KIAMO : Ti amo… Ma solo un po’

Si nos collègues de Lons-le-Saunier, Besançon et Béziers, seuls CG impactés par ce projet d’évolution de la relation client, avaient des doutes sur leur emploi, les voilà totalement rassurés. Le projet « KIAMO » vient en effet reconnaitre leur expertise. Cette préoccupation essentielle que nous avons exposée au directeur de la gestion est donc satisfaite. Nous étions d’autant plus affutés sur le sujet que des élues CGT travaillent sur le site de Béziers et de Besançon. Pour autant, nous détectons une possible dérive des métiers vers une charge téléphonique plus importante et plus contraignante (permanence, horaire contraints). Les réponses de la direction sur ces points ont été moins précis alors qu’un engagement plus affirmé nous aurait permis de donner un avis positif.

AVIS CGT :

Les élus du CSE sont consultés sur la mise en place de l’outil KIAMO sur le CG Béziers Grand Est.

Ce CG d’une vingtaine de salariés est dispatché à Béziers, Lons le Saunier et Besançon.

Les élus CGT notent l’aspect positif du projet concernant la mise en relation direct des salariés avec les adhérents, facteur d’amélioration de la relation client et suppression d’un irritant pour les salariés.

Le projet permet également d’ajouter de nouvelles tâches, favorisant l’employabilité des salariés ce centre de gestion.

Nous notons cependant les fortes réserves suivantes :

La question de la répartition des appels entrants ou sortants n’est pas claire. Nous ne souhaitons pas que l’expertise des gestionnaires soient transformés en plateforme téléphonique de façon déguisée.

Nous avons demandé la charte d’utilisation de cet outil. Nous n’avons pas pu en prendre connaissance en amont de la consultation puisqu’elle ne nous a pas été envoyé. Rappelons également que les nouveaux outils ou charte d’utilisation doivent être présentés en CSSCT et doivent faire l’objet d’une consultation pour les chartes d’utilisation.

Il a été dit aux salariés que les appels sortants ne pourraient pas être fait exclusivement en télétravail. Faire des appels en OPEN SPACE n’est pas opportun pour la qualité de la relation avec les adhérents. Nous souhaitons que la direction intègre cet élément de réflexion.

Nous demandons que l’organisation du service soient revue concernant ce point. 

Enfin, La fusion actuelle de Via Santé avec Mutuelle Bleue amènera-t-elle à moyen terme un nouveau changement d’outils ?

Suite aux points positifs et aux réserves importantes que nous avons relevées, la CGT rendra un avis d’abstention.


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