Une signature ne vaut pas bisou sous le gui !

Accord télétravail 2022

Les fêtes approchent et la direction aurait souhaité une étreinte sous le gui avec la CGT ? Ce n’est pas cet accord qui le permettra.

En effet, si la CGT est signataire, ce nouvel accord télétravail est loin de répondre aux revendications et aux attentes des salariés. Après d’âpres négociations, nous aboutissons à un accord qui se situe dans la moyenne de ce qui se fait ailleurs. Il est loin le temps où la mise en place du télétravail chez AG2R était un exemple à suivre.

Comme pour le précèdent accord, la combativité et les arguments de la CGT ont permis d’aller au-delà des premières propositions, extrêmement décevantes de la direction.

Ainsi, à partir du 1er janvier, les mesures ci-dessous s’appliqueront

  • Indemnité forfaitaire de 2€ par jours télétravaillés (pour compenser l’électricité …). Cette mesure vaut aussi pour les non-télétravailleurs à qui la situation sanitaire imposerait de travailler à distance
  • Contribution d’équipement à domicile à hauteur de 150 €. Pour des raisons techniques, la direction a refusé la rétroactivité de la mesure. Ce forfait est utilisable au cours des 3 prochaines années pour l’achat de matériels et de consommables auprès d’une market-place sur internet (plus de 2000 références). La CGT a soulevé le problème des frais de port. Nous attendons une clarification.
  • Contingent de 6 jours supplémentaires de télétravail pour les aidants et personnes reconnues RQTH. Ce contingent s’ajoute aux mesures dont bénéficierait déjà le salarié concerné. Ces journées peuvent se cumuler et dérogent ainsi à l’obligation d’être à minima 2 jours sur site
  • Clause de revoyure annuelle qui permettra de renégocier le montant de l’indemnité forfaitaire ainsi que l’élargissement du contingent de jours de télétravail à tout le personnel.

Important : Pour des raisons techniques, ces mesures seront effectives au 1er avril mais avec un effet rétroactif au 1 er janvier.

Il suffisait de pas grand-chose pour avoir un accord grand cru ! Malheureusement, la direction a campé sur des postures indéfendables puisqu’elle-même était à court d’argument pour défendre ses positions.

  • Refus du télétravail pour les salariés en temps partiel de moins de 50%.
  • Refus d’élargir le contingent de jours de télétravail à tous alors que cela permettait une meilleure conciliation vie professionnelle/vie personnelle
  • Refus d’octroyer 10 jours dans ce contingent (soit 1 jour par mois si on ôte congés et RTT)
  • Refus de clarification sur les jours de télétravail exceptionnel (grève, intempéries), ce qui promet des échanges musclés entre la CGT et une poignée de petits décideurs locaux qui on pris pour fâcheuse habitude d’interpréter défavorablement l’application terrain des accords.

On ne peut nier que l’accord est mieux disant que le précédent. Pour autant, la direction, par sa posture irrationnelle, crée la déception.

Une réelle compensation forfaitaire de la flambée du prix de l’énergie par une indemnité forfaitaire de 3€, l’ouverture du télétravail à celles et ceux qui en sont privés (MDE, temps partiels < 50%, …) et la mise en place d’un contingent de 10 jours de télétravail supplémentaires pour tous aurait permis d’avoir un accord de référence sur la place !