Transformation de la distribution

Après les élections, quelles actions ?

La surenchère d’un vocabulaire toujours plus engagé fleurit ces derniers temps pour la défense des commerciaux et des assistant(e)s. La direction aurait bien tort de penser que l’approche des élections professionnelle en est la raison !

Après de longues et laborieuses présentations portant les germes de la défaite, les élus CSE ont dénoncé la faiblesse du projet et alerté sur les risques psychosociaux dans l’avis rendu sur le sujet. Force est de constater que les avertissements n’ont absolument pas été pris en compte par la direction commerciale pour corriger une trajectoire bien mal engagée.

Pour cette direction, les résultats calamiteux du baromètre sont essentiellement dus à une mauvaise communication. Un peu : « Notre erreur est probablement d’avoir été trop intelligents, trop subtils » … Pour les assistant(e)s et les commerciaux.

Mener une enquête à la suite d’une réorganisation est rare voire inédit, ce qui souligne que la direction a pris conscience qu’un sérieux mal-être traverse les équipes. C’est hélas le seul crédit qu’on peut lui donner car pour le reste, elle demeure totalement confinée dans sa vérité ! User, abimer et dégouter assistant(e)s et commerciaux pour, par exemple, les pousser à des ruptures conventionnelles, sont des méthodes inacceptables !

Face à cette surdité, il reste à savoir comment traiter cette souffrance pour que nos collègues retrouvent sérénité et apaisement. Les communications syndicales en disent long et les mots sont justes. Les élus ont le devoir d’éviter des drames que l’entêtement de la direction commerciale risque inévitablement de provoquer.

Depuis quelques mois, des assistant(e)s et des commerciaux se rapprochent de la CGT alors qu’historiquement ce ne sont pas des salariés qui y songeraient naturellement. Pourtant, les faits sont là, la CGT obtient des victoires. Mais, ces victoires individuelles sont le reflet d’une souffrance collective ; ce que la direction ne veut pas entendre.

Dénoncer est indispensable, mais apporter des solutions crédibles l’est plus encore. Primes et challenges doivent retrouver leurs fonctions initiales : Motiver et créer de la cohésion d’équipe. Proposer des contrats attractifs doit permettre de reprendre confiance. Cessez d’idolâtrer le « MDpro » et prendre conscience que la trajectoire engagée va fragiliser le groupe en abandonnant les compétences et l’historique du « E » et du « P » est un impératif …

L’expertise externe, votée par les élus, est en cours. Sans préjuger de ses conclusions, mais au vu des remontées terrain, elle devrait démontrer sans contestation possible l’étendue des dégâts. Des réorientations devront être engagées car dans le cas contraire, c’est une faute professionnelle dont les directeurs en charge de cette direction seront coupables ! Si leurs intérêts ne sont plus au service du groupe, ils devront le quitter !

Les élections seront passées mais leur résultat est important car il mesure le rapport de force et c’est en fonction de celui-ci que les organisations syndicales agiront. Sans surprise, la CGT sera au rendez-vous lorsqu’il faudra ferrailler contre la direction. Nous n’excluons aucune option dussions-nous aller jusqu’au droit d’alerte et une judiciarisation du sujet.

La santé de nos collègues ne souffre aucune négociation, aucun compromis !!!