Suspension des plages fixes : Le non de la Direction inquiétant pour la suite !!!

Quelle merveilleuse idée de se réunir un vendredi après-midi pour tenter de faire évoluer les décisions qui s’appliqueraient le lundi matin suivant…

On comprend mieux cet horaire lorsque qu’en guise de « dialogue social », la Direction nous annonce dès le début de la réunion qu’aucune mesure de souplesse concernant les plages fixes ne s’appliquera dans notre Groupe de PROTECTION SOCIALE.

Notre demande apparaît pourtant légitime puisqu’elle a pour objectif d’éviter, entre autres, de se retrouver tous au même moment dans les magasins. Nous souhaitions donc une souplesse sur les plages fixes 9h30-11h30 et 14h-16h en formulant deux propositions : Soit un assouplissement, soit leur suspension temporaire.

Dans de nombreux services, leur suppression n’a absolument aucun impact. Dans d’autres, pour répondre à la continuité de service que nous devons à nos clients, des permanences peuvent être envisagées. Programmées à l’avance, les salariés pourront adapter leurs obligations personnelles à celles de l’entreprise. C’est du gagnant/gagnant.

Le maintien des plages pénalise en infligeant un compte-à-rebours de 2h avant que le couvre-feu de 18h ne s’applique. Pourquoi ne pas soulager ces personnes ? Les salariés ont-ils démérité lors du 1er confinement en travaillant à toutes heures, même le week-end ? C’est déjà oublié ?!

« C’est évidemment plus compliqué lorsque l’on a des enfants en bas âge, lorsque l’on est aidant…« 

Pourquoi ne pas soulager ces personnes ? Les salariés ont-ils démérité lors du 1er confinement en travaillant à toutes heures, même le week-end ? C’est déjà oublié ?!

Le « Nous dépendons des décisions des pouvoirs publics » est devenu le mantra de notre Direction. Le manque d’arguments souligne la simple posture, et en creux, les salariés ne sont pas dupes sur le manque de confiance de la direction envers leur professionnalisme largement démontré. Pourtant, quand il avait fallu proratiser la « prime macron » pour les temps partiels, notre direction était moins regardante sur la dépendance aux décisions des pouvoirs publics, en tout cas sur le respect de leur esprit.

On sait qu’à la lecture de ce tract, la réaction de certains décideurs sera : « On reconnait bien là la CGT ! Toujours dans l’excès ! ». Cela les rassurera de ne pas voir que des changements sociétaux profonds sont en train de s’opérer et que notre groupe n’y échappera pas.

Pour la CGT il n’est pas excessif d’alerter la direction qui n’a pas conscience qu’au lieu de faire alliance avec les salariés, elle accentue la défiance de ceux- ci. Nous savons que des salariés sont en difficultés avec le travail à distance ! Ayons à l’esprit qu’il y en aura plus encore qui le seront lors du retour sur site. Il va falloir réapprendre à échanger entre collègues, à parler avec la hiérarchie, à recréer de l’attachement à l’entreprise… !

Recréer du lien social, c’est maintenant que cela se prépare. Et c’est par des gestes de confiance que la direction doit capitaliser.

Pour la CGT, la Direction ne doit pas dépendre des décisions gouvernementales. Elle doit anticiper, adapter le groupe et son organisation aux défis chaque jour plus complexes. Par exemple, le gouvernement envisagerait pour les prochaines vacances de supprimer les zones scolaires et de prolonger ce temps repos de quinze jours. Si cela devait se faire, il faut que dès maintenant la direction envisage des solutions car nombreux sont celles-et ceux qui ont posé des congés pour garder leurs enfants et seront donc en décalage.

C’est en proposant des solutions novatrices et justes pour les salariés, ainsi qu’en donnant sens à ses décisions, que la direction tissera à nouveau des liens de confiance avec eux.