Reims et Toulouse : Un CSE exceptionnel qui permet aux RP d’œuvrer localement

Ce 14 décembre s'est tenu un CSE extraordinaire sur le projet de recentrage des activités santé de Reims et Toulouse.

Programmé pour durer 30 mn, il aura fallu plus de 2h00 de débats avec la direction pour recueillir les avis, preuve que le sujet avait toute sa place en national.

C’est d’ailleurs l’analyse que partageaient la CGT, la CFE-CGC, FO, SUD-Solidaires et l’UNSA pour provoquer un CSE extraordinaire afin de donner aux Représentants de Proximité (RP) les moyens de peser localement et de ne pas être de simples spectateurs de décisions prises par la direction.

Cette analyse était d’autant plus pertinente qu’en local, la direction n’a aucune obligation dans l’exhaustivité des documents présentés aux élus. D’ailleurs, dans les documents fournis en CSE, il manquait encore de nombreux éléments sur l’accompagnement et sur le portefeuille. Ce manque d’informations n’avait pas empêché la direction de programmé une consultation des RP le 08 décembre. Ceux-ci auraient donc dû se prononcer sans avoir aucune connaissance des impacts !

L’initiative des 5 organisations syndicales aura donc été salvatrice. Forts des échanges et engagements notés sur le procès-verbal du CSE, les RP vont maintenant pouvoir s’appuyer sur ceux-ci pour veiller localement à ce que tout se passe au mieux pour les salariés.

Par son attitude et son manque de transparence, la direction aura réussi le tour de force de recueillir des avis majoritairement négatifs (3 négatifs, 2 abstentions).

L’avis rendu par la CGT :

Sur le principe de recentrage des activités santé, la CGT émettra un avis défavorable. 

La décision de fermer les services santé de Reims et Toulouse est présentée comme la seule solution viable, de par la taille réduite des équipes.  

Or cette décision a mis les élus au pied du mur, devenue la seule possible suite aux choix de la direction santé prévoyance : le non-renouvellement des départs depuis plusieurs années finit par réduire au minimum la taille de l’équipe ; Le choix de sous-traiter l’activité liquidation devenue ‘non-cœur de métier’ est également un choix assumé par la direction.  

Les économies déjà faites et celles éventuellement à venir étant mélangées, nous sommes incapables de mesurer la pertinence économique du choix de la sous-traitance. 

 Ces positions mettent en péril l’emploi et le renouvellement des compétences du groupe, et nous font craindre pour l’avenir de l’activité. Qui sera le prochain à faire les frais de cette politique de sous-traitance démesurée ? 

Ceci, sans compter la brutalité de l’annonce qui a entrainé un mal être important, plusieurs arrêts maladies dans les services concernés et le passage en force auprès des élus contraints, après les annonces, de réclamer des informations sur le projet.

Sur la Déclinaison opérationnelle et l’accompagnement des équipes vers un nouveau métier, l’attitude de la direction santé prévoyance nous fait douter d’une vraie volonté d’un accompagnement de qualité et d’une prise en compte des choix des salariés. Les mobilités vers le service entreprise sont-elles bien envisagées à long terme ? Les salariés devront-ils à nouveau changer de métier dans un an, deux ans ?  Des mobilités géographiques seront-elles à terme imposées aux salariés ? 

L’accord GAPEC indique que le salarié est acteur de son parcours professionnel, nous demandons que les demandes pendant les entretiens soient écoutées et entendues afin que les salariés de Reims et Toulouse ne restent pas spectateurs face à une direction qui ne voit que ses propres intérêts stratégiques sans prendre en compte l’humain derrière les coûts. 

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