Newsletter CGT AG2R Février 2022

Newsletter CGT AG2R

L’équipe de la CGT AG2R vous présente sa newsletter du mois de février 2022. Au programme, un point sur le projet Flex-office qui a fait l’objet de longs débats lors du dernier CSE, la présentation de l’index égalité professionnelle qui peine toujours à nous convaincre d’une réelle prise de conscience par le groupe des discriminations salariales subies par les femmes, ainsi que les dernières propositions des Négociations Annuelles Obligatoires sur les rémunérations. Vous pourrez également lire notre vision du nouveau projet ‘acteur unique à distance’ pour la Vente à Distance, et pour finir un focus sur la situation de nos collègues d’Arpège basés dans l’Est de la France. Bonne lecture !

Flex-office, ou 1001 façons d’organiser le travail : La direction in-flex-ible !

La direction souhaite aborder la mise en place du flex-office dans le cadre de l’instance CSE. Elle décrit le phénomène comme extrêmement impactant et structurant, avec des conséquences qui s’étaleront sur plusieurs années. La CGT, comme toutes les organisations syndicales, partage le constat et estime qu’il faut donc cadrer les choses dans un accord d’entreprise avant de décliner le projet en CSE.

Il est important de souligner qu’aucune organisation syndicale ne dit être contre le flex-office. Simplement, elles précisent qu’à l’instar du télétravail, un accord, même imparfait, même sujet à interprétation, à le mérite de donner une feuille de lecture bien utile aux salariés. La CGT rappelle d’ailleurs qu’un accord définit un cadre qui permet souvent aux managers de régler les litiges qui pourraient apparaitre. Bref, c’est sécurisant pour tous !

La direction en refuse catégoriquement l’idée … Sans sourciller, elle déclame que des négociations avec les partenaires sociaux seraient une perte de temps !

La CGT n’a pas vocation à être le paillasson de la direction et a donc proposé la démission de l’ensemble des élus puisque négocier avec eux est assimilé à une perte de temps, ce qui aurait eu pour conséquence de nouvelles élections ou un fléchissement de la direction. Las, dans un bras de fer, la main ne doit pas trembler ! Aucune autre organisation syndicale n’a souhaité nous suivre dans cette démarche malgré le fait qu’elles aussi dénoncent, depuis des mois, le pourrissement du dialogue social. C’eut été un geste fort pour un sujet, comme nous le disions, qui va totalement bouleverser le rapport au travail.

Face au front syndical, la direction a accepté le report de la présentation du projet de … 1 mois !!!

En conséquence, la CGT a déclaré :

« Nous avons relevé qu’au cours de nos échanges vous avez précisé ne plus avoir confiance quant à l’aboutissement d’un accord lorsque vous négociez avec les partenaires sociaux, au point de refuser d’ouvrir une négociation en vue d’un accord sur le flex-office, sujet extrêmement structurant et impactant.

La CGT prend acte et se réserve le droit de ne plus participer à toutes ou parties des futures négociations d’accords en cours, ainsi qu’aux réunions bilatérales avec la direction et en particulier celle programmée avec M. Angles. »


La mise en place du flex office, en lien avec la mise à jour du schéma directeur immobilier, permettra des économies estimées d’environ 2,5 millions d’euros par an.


Index égalité femmes/hommes : On discrimine… mais légalement !

NEWSLETTER CGT AG2R

La loi oblige les entreprises à présenter annuellement un score qui, s’il est à minima de 75, leur permet d’échapper à une amende salée et à des actions correctives pour lutter contre les discriminations que subissent les femmes dans leurs carrières et leurs rémunérations. Le législateur a caviardé les textes de façon a ce que des points supplémentaires soient obtenus si la démonstration est faite de la volonté de lutter contre les discriminations ! De belles nuances qui permettent au groupe d’obtenir la note de 92… Comme il y a 5 ans. Sans ces points supplémentaires, le score ne serait que de 77/100…

Comme l’a souligné la CGT, l’idée n’est pas de faire un procès d’intention à la direction sur ce sujet. Nous avons dit regretter qu’un bilan exhaustif des actions mises en place ne soit pas fait, en mettant l’accent sur ce qui fonctionne et ce qui visiblement dérape … La direction a simplement répondu que ces points pouvaient être discutés dans une autre instance.

En attendant, la CGT pointe qu’en 2021, l’écart moyen de rémunération au détriment des femmes était de 2.6% alors qu’il était de 2.4% en 2018, soit une discrimination en progression de 0.2%. Entre le score affiché et la réalité pourquoi parler de sujet qui fâche !

En 2021, la moyenne des primes entre les femmes et les hommes de la catégorie cadres affiche un écart de 3195€ (une paille !) et 1592€ chez les agents de maitrise !!!

Rassurez-vous mesdames, ça va bien se passer, notre score est de 92, donc tout va bien !

On attend impatiemment le 08 mars (journée mondiale de lutte pour les droits des femmes) pour découvrir les communications sur DECLICS qui vanteront les actions du groupe sur ce sujet !


En 2020, 96 % des entreprises de plus de 1000 salarié-e-s ont obtenu plus de 75/100 à l’index et n’ont donc aucune obligation de corriger les inégalités. Pourtant, les écarts de salaires sont toujours aussi élevés : 26 % en moyenne en France (INSEE DARES).


NAO : des propositions au ras des pâquerettes.

Pour ceux qui ne sont pas matheux, la formule est très simple. La direction a proposé le 21 février une augmentation collective de 0.8% pour les salariés qui ont une ancienneté minimum de 18 mois, et qui gagnent moins de 35 000€.

Pour tous les autres, allez-vous faire… La phrase n’est pas jolie, mais comment ne pas être en colère et écœuré !

Tous les salariés ont fait des efforts énormes durant cette pandémie pour que le groupe tienne ! Trois ans que les cadres sont exclus des augmentations collectives !

Nos dirigeants nous disent que l’entreprise est en difficulté ?! Mais qui définit la stratégie du groupe ?!

Les coupables sont eux logés dans une entreprise du type « paradis fiscal » : La Mondiale Exécutive. Nos champions y organisent le groupe et nous pompent plusieurs millions chaque année pour leurs retraites chapeaux, leurs primes juteuses, leurs voitures de fonction, leurs chauffeurs, leurs frais de bouche !!!

La CGT se battra, farouchement, férocement. Avec la violence des annonces, la direction prend le risque de la violence des actions syndicales.

AG2R est une entreprise qui n’a pas vocation à rendre riche ses dirigeants. C’est une entreprise sociale, engagée pour une société plus solidaire, à l’écoute des plus fragiles, comme le rappelle notre raison d’être. Ceux qui ne le comprennent pas, n’ont qu’à prendre la porte !!!


Acteur unique à distance : Amateurisme ou malhonnêteté ?

Lors de la négociation sur l’accord CRC, cette direction n’a eu de cesse d’asséner savoir mieux que les principaux intéressés ce que souhaitent les salariés. Ainsi, lorsque la CGT revendiquait des temps de pauses allongés, une prime plus en adéquation avec l’expertise … Cette direction répondait : Les salariés ne sont pas demandeurs ! Ou la version 2.0 du « dites-moi ce dont vous avez besoin, je vous apprendrai à vous en passer ».

Lorsque la CGT souhaitait une revalorisation des classifications, la pesée des emplois, un développement de carrière fléché… Cette direction répondait : Nous verrons plus tard.

Pour le projet acteur unique, même esprit, même méthode : Les salariés ne sont demandeurs de rien si ce n’est la mise en place rapide de l’organisation.

Ils trépignent tellement d’impatience que le changement de rémunération, leur classification… ne les intéressent pas. A contrario, cela intéresse fortement la CGT puisque des salariés qui, soi-disant ne sont intéressés par rien, nous ont contacté pour en savoir plus ! A notre demande, la direction communiquera ces informations mi-mars.

La conclusion de la présentation est que tout se passera bien, que les salariés digéreront les formations sans problème, que le MDP n’a pas de souci à se faire (il faut dire qu’après le cataclysme de la transformation de la distribution, ils sont malheureusement habitués) …

Vu le désastre en CRC, la CGT émet des doutes !


Le projet consiste en un regroupement, sans mobilité géographique, du CRC Commercial de Bordeaux et de la VAD Vivacity vers de la vente à distance plus poussée, de la prospection commerciale et prise de rendez-vous des particuliers. Il concerne 12 salariés.


Arpège : Les salariés vont-ils pouvoir enfin souffler ?

Précisons que s’il s’agit de notre communication mensuelle, le texte qui suit se veut dans l’esprit de l’inter syndicale à laquelle nous sommes attachés. Cette même intersyndicale à permis une assemblée générale de qualité, au cours de laquelle les salariés Arpège ont exprimé leurs souffrances et leurs détresses.

Au cours de ce CSE, les élus se sont fait porte-paroles des difficultés quotidiennes allant des formations, du besoin de mutualisation avec les équipes AG2R, à la remise en cause du management local. Sans fléchir, avec des termes forts que nous soutenons, des élus locaux et nationaux ont porté le mal-être qui règne chez Arpège depuis bien trop longtemps.

Pour la CGT (nous ne pouvons-nous exprimer pour les autres organisations syndicales), notre analyse est que la direction nationale a sous-estimé l’importance du sujet, à cause des retours du management local qui en a minimisé les difficultés. Grâce à l’expression des salariés Arpège, elle semble mesurer maintenant l’ampleur de la tâche à accomplir pour résorber la défiance qui s’est installée.

ARPEGE AG2R

Plusieurs engagements ont été pris dont celui d’effectuer des points d’étape des actions mises en place. Prochain RDV dans 2 mois pour une première mesure.

Concernant la réorganisation avec le transfert de 19 ETP du service santé vers l’activité retraite, la CGT pointe que l’accompagnement devra être exemplaire tant la tension est importante dans la région.


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