Négociation annuelle des salaires

Il est l'or monseignor de faire un effort "significatif".

Lorsque notre DG est intervenu sur Déclic pour annoncer un effort significatif sur l’enveloppe dédiée aux NAO, et ce afin de remercier les salariés pour leur engagement de haute volée durant la crise sanitaire, nombreux furent ceux à espérer avoir des paillettes dans leur vie. 

Hélas, mille fois hélas, c’est là qu’est l’os ! Au vu de l’issue des négociations, nous aurons déjà bien du mal à mettre du beurre dans les épinards. On a le sentiment de se retrouver au McDo alors qu’on nous a fait miroiter un restaurant gastronomique, il est où le rêve ?

Donc, concrètement notre chef étoilé vous propose la tambouille suivante :

  • Pour les salariés percevant moins de 35 000 € bruts par an et ayant plus de 18 mois d’ancienneté, une augmentation « royale » d’une dizaine d’euros bruts par mois. Tous les autres à la diète !

  • Augmentations individuelles encore en baisse par rapport à l’année dernière, nous souhaitons bien du courage aux managers qui n’ont toujours pas les moyens de valoriser leurs équipes !

  • Prime Macron de 250 euros, proratisée selon le temps de travail. Encore une fois, égalité et équité ne font pas bon ménage, et accentuent la précarité !

  • Au-delà de 4500 € (non éligibles à la prime Macron), les salariés bénéficieront d’une prime de 250 euros avec charges sociales. Soit ¼ du budget pour 14% de salariés.

La direction sort les violons, joue du pipeau, et nous explique que le contexte économique ne permet pas d’aller au-delà.

Sauf que si la Direction sait manier les chiffres, la CGT sait compter ! A la baisse du chiffre d’affaire présentée par la Direction pour se justifier, la CGT oppose les économies réalisées l’année dernière que l’on peut chiffrer à plus de 50 millions (économies sur la masse salariale, sur les déplacements, les formations, les coûts d’infrastructures (électricité…))

La CGT ne sera évidemment pas signataire de ces propositions aberrantes. Aucun salarié ne peut comprendre ce simulacre de négociation, cette mascarade pathétique, le mépris de la direction pour l’engagement de chacun.