Canicule : Le thermomètre de la bêtise au plus haut !

Les épisodes caniculaires se succèdent maintenant de façon récurrente et pourtant, chaque année, ce sont les mêmes reflexes d’inertie et d’apathie que l’on observe.

Alors que les journaux télévisés font leur choux gras quelques jours à l’avance de la chaleur qui va s’installer,

dans notre groupe, pour prendre des mesures, il faut une communication officielle des RH. Si cette communication tarde à venir, puisque nos collègues RH sont eux aussi en congés, tant pis, on transpire. On laisse les salariés travailler dans des conditions déplorables pour une productivité ridicule. Chacun souffre, mais tant qu’on ne trouve pas la perle rare qui osera décréter (et surtout écrire car sans un écrit, rien n’est possible) la mise en place de mesures exceptionnelles, on dégouline de colère.

Inéluctablement, c’est après une journée bien avancée qu’enfin on apprend que l’on pouvait travailler en horaire décalés le jour même !

Tant pis, on a chauffé dans les transports et les masques ont ajouté à la difficulté, on chauffe dans les bureaux et on chauffera en rentrant chez soi en se disant qu’on crève de la bêtise de tous ceux qui ont le titre de responsable, le salaire qui va avec mais qui sont incapables de prendre une décision. On sait que ce n’est pas si simple car c’est l’entreprise qui crève de son centralisme et castre toute autonomie. Mais il fait trop chaud pour penser à ça !

Pour autant, commence alors l’interprétation des consignes selon les sites et les managers.

Ici on commencera à 6H30, là à 7h00, ; ici cette consigne ne sera valable que pour celles et ceux qui viennent sur site, là, les télétravailleurs pourront aussi travailler en horaires décalés partant d’un principe (pas si idiot !) de se dire que chez soi aussi il fait chaud. Ici on s’interrogera pour savoir si cette consigne émanant de la gestion est valable pour l’ensemble les métiers, là on prétextera l’heure trop tardive pour une application immédiate dans le service.  S’ajoute toute une « gamme » de salariés qui ne souffrent pas de la chaleur, ceux pour qui la canicule n’existe pas. Oui, il y a des salariés génétiquement modifiés selon les régions et métiers, pèle mêle les CRC, les plateformes CICAS, le MDP pour qui la santé passe après.

Cette situation mérite d’être étudiée au plus haut car au-delà de l’anecdote de la canicule, d’épisodes neigeux demain qui sans surprise amèneront les mêmes conséquences, il n’est pas normal que le middle management, qui subit lui aussi la canicule, soit tétanisé à prendre des décisions qui ne sont que du bon sens !

Allo Malesherbes, on a un problème !